Violences envers les salariés de l’Education nationale : combien de victimes ? (22) Ce que révèle l’attaque meurtrière du fourgon pénitentiaire à Incarville : « Le mépris de nos Institutions vis à vis de leurs serviteurs, sous payés, sous considérés, et sous dotés en moyens pour effectuer leur mission. » / Ella KELIAN

               

      

           En découvrant hier le drame d’Incarville, plusieurs commentateurs pointaient du doigt le manque de documentation sur le degré de corruption éventuel d’une minime frange de nos institutions. (1) 

Pour d’autres observateurs, comme l’excellente Conseillère en Communication Ella KELIAN, Fondatrice de #LightUpHumanity, « la seule chose dont soit révélatrice cet événement, c’est du mépris de nos Institutions vis à vis de leurs serviteurs, sous payés, sous considérés, et sous dotés en moyens pour effectuer leur mission… ». (2)

Et d’ajouter : « La violence nouvelle est là ! ».

Lorsque des enseignants un peu au fait des réalités du métier échangent avec des quidam, des responsables politiques locaux, ou avec des journalistes « spécialistes de l’Education », très souvent leurs interlocuteurs s’étonnent qu’on emploie les termes « mépris » et « violence », en évoquant le quotidien des salariés de l’Ecole publique et de l’Ecole privée. Et pourtant…

 

                                                                                       Pierre-André DIONNET

 

(1) 

Violences envers les salariés de l’Education nationale : combien de victimes ? (21) A propos de corruption…

(2)      Tweet d’Ella KELIAN, @EllaKelian, 15 mai 2024, 10:56.

Merci aux collègues qui me l’ont transmis.  😉

 
 
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Ci-dessous, Tweet d’Ella KELIAN, @EllaKelian, 15 mai 2024, 10:56.
 
 
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Ella Kelian

@EllaKelian

Au-delà de la compassion pour les victimes, l’attaque meurtrière du fourgon pénitentiaire à Incarville, est assez intéressante à observer…. Tout d’abord parce qu’elle fait semblant d’ignorer la triste réalité, consistant à ce que toute personne assurant la sécurité d’autrui, met en danger sa propre sécurité… C’est la base, comme si nous oublions ce paramètre essentiel, déniant par là-même l’existence de la prime de danger définissant pourtant clairement la notion de péril intrinsèque aux missions concernées… Passée cette hypocrisie ou amnésie, cet événement tragique est aussi assez révélateur de notre frénésie à vouloir nous faire peur… Pour un fourgon pénitentiaire tragiquement attaqué, nous plongeons instantanément la France dans le mythe de la forêt de Sherwood, et de ses attaques de diligences… Calmez-vous les gens ça va bien se passer…. Des braquages sanglants, des évasions spectaculaires nous en avons vécu à la pelle, que cet événement soit un affreux combo des deux phénomènes ne rend pas pour autant le pays en proie à une violence nouvelle… Nous avons d’ailleurs vécu Porte de Clignancourt l’assaut absolument dingue de la Police défouraillant en nombre, pour se livrer à l’exécution publique de Mesrine… Parfois ce sont aussi les fourgons de policiers qui attaquent tragiquement les criminels dans notre pays, la réalité étant que des policiers livrant assaut à des criminels, et inversement, est simplement l’histoire du grand banditisme à travers l’histoire de chaque continent, il n’y a aucune nouveauté à cela… Non, nous ne sommes pas face à une violence nouvelle, et c’est même plutôt l’inverse, quand on voit que désormais, Place Vendôme, l’élite du cambrioleur braque les joaillers, et repart tranquillement en trottinette butin sous le bras sans aucune violence, ni incroyable armement.. Nous sommes bien plus dans le « sans arme, ni haine, ni violence » de Spaggiari que dans la French Connection… En pleine période électorale jouer avec les peurs, s’inventer des périls est une tentation aussi sordide qu’éculée… La mort de ces deux agents de l’administration pénitentiaire est un drame, mais certainement pas significative d’une violence nouvelle, encore moins la découverte des risques du métier…. La seule chose dont soit révélatrice cet événement, c’est du mépris de nos Institutions vis à vis de ses serviteurs, sous payés, sous considérés, et sous dotés en moyens pour effectuer leur mission… La violence nouvelle est là !

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Violences envers les salariés de l’Education nationale : combien de victimes ? (21) A propos de corruption…

               

      

           Le drame sanglant de l’attaque du fourgon pénitentiaire d’Incarville amène aujourd’hui les médias à poser la question d’une éventuelle « corruption » par les narco-trafiquants ou par le grand banditisme, d’une petite partie de l’administration pénitentiaire : « Comment les renseignements ayant permis cette évasion ont-ils été obtenus ? », demandent plusieurs journalistes et observateurs. (1)
Aux Pays-Bas, en Belgique, la situation est déjà alarmante.
Et en France ?
En France, la question de la « corruption » d’une portion de telle ou telle administration reste très peu documentée.

Dans l’Education nationale, personne n’est corrompu, cela va de soi.
Mais on peut dresser quelques constats.
On ne compte plus les affaires de pédophilie, d’agressions sexuelles, de viols, de crimes sexuels étouffées durant des décennies. (2)
Le mouvement de libération de la parole #MoiAussiEducationNationale n’a toujours pas vu le jour, parce que les victimes savent qu’elles ne seront pas suffisamment protégées, lorsqu’elles parleront. (3)
Aucun principal ou proviseur n’a encore été condamné en France, pour des délits de harcèlement moral, alors que des milliers de cas sont relevés au fil des ans, et que de nombreux Zoubinards ont été identifiés comme tels par les services des rectorats et les services de Justice. (4)
Même l’assassinat de Monsieur Samuel PATY a été l’occasion, pour l’I.G.E.S.R., de prouver qu’une « enquête administrative » menée par l’institution scolaire sur l’institution scolaire peut ne viser qu’à… dédouaner l’institution scolaire. (5)

L’article que Wikipédia consacre à la notion de « corruption » propose une entrée « causes générales » qu’il serait bien sûr absurde d’essayer de transposer à l’Education nationale.
Ce n’est pas chez nous qu’on trouverait les signes d’une « culture administrative et corporatiste peu propice générant des craintes et qui dissuade toute dénonciation (ou simple remise en cause d’un système affecté) par les éléments intègres ou simplement désireux d’appliquer les règles existantes », ni d’un « esprit de revanche du groupe et des supérieurs imposant des sanctions déguisées au lieu de valoriser l’intégrité (d’où la nécessité de véritables mesures et politiques de protection de la vie professionnelle des « lanceurs d’alerte ») », n’est-ce pas ?

                                                                                       Pierre-André DIONNET

 
 
 
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Ci-dessous, article de Wikipedia, Corruption.
     
 
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Corruption

104 langues
 
 
 
 
MAJ
Index mondial de perception de la corruption en 2022 selon Transparency International1.
Convention des Nations unies contre la corruption.
Corrupt legislation, peinture murale à la bibliothèque du Congrès des États-Unis, par Elihu Vedder.

La corruption est la perversion ou le détournement d’un processus ou d’une interaction avec une ou plusieurs personnes dans le dessein, pour le corrupteur, d’obtenir des avantages ou des prérogatives particulières ou, pour le corrompu, d’obtenir une rétribution en échange de sa complaisance. Elle conduit en général à l’enrichissement personnel du corrompu ou à l’enrichissement de l’organisation corruptrice (groupe mafieux, entreprise, club, etc.2). Il s’agit d’une pratique qui peut être tenue pour illicite selon le domaine considéré (commerce, affaires, politique…) mais dont le propre est justement d’agir de manière à la rendre impossible à déceler ou à dénoncer.

Elle peut concerner toute personne bénéficiant d’un pouvoir de décision, que ce soit une personnalité politique, un fonctionnaire, un cadre d’une entreprise privée, un médecin, un arbitre ou un sportif3, un syndicaliste ou l’organisation à laquelle ils appartiennent. Le trafic d’influence est une forme de corruption.

Origine du pot-de-vin[modifier | modifier le code]

À l’origine, le « pot » était le récipient de terre cuite ou d’étain dans lequel l’on servait le vin ou la bière. Dans la culture occidentale, on offre à une personne un « pot à boire » par sympathie ou en échange d’un petit service rendu :

  • l’expression « donner un pot-de-vin » apparaît au début du xvie siècle avec une connotation très innocente qui signifiait simplement « donner un pourboire ». Ce pot pouvait être soit le liquide lui-même (le vin ou la bière), soit quelques pièces de monnaie ne représentant qu’une valeur symbolique ;
  • au fil des siècles, cette coutume a pris une connotation plus péjorative et est devenu synonyme d’illégalité et de corruption. La valeur de ce « pot » a pris une valeur beaucoup plus importante, qu’elle soit monétaire ou matérielle, désignée par le terme « corruption ».

Définitions[modifier | modifier le code]

Problèmes de définition[modifier | modifier le code]

Il est difficile de proposer une définition de la corruption qui convienne à tous les pays et toutes époques ; les définitions avancées servent souvent à établir des rapports de domination entre pays du nord et pays « sous-développés » (considérés comme plus corrompus) ; elles ont pu être jugées paternalistes et eurocentrées4. Ainsi l’anthropologue Olivier de Sardan fait remarquer que des pratiques africaines comme le don ou les actes de solidarité sont regardées ailleurs comme des formes de corruption. Pour sa part, Bo Rothstein (en) adopte une position plus universaliste ; il considère que toutes les sociétés s’accordent à valoriser l’impartialité dans la sphère politique, il admet que toutes les sociétés n’interprètent pas de la même manière la distinction entre la sphère politique et la sphère privée, mais pense qu’elles aspirent généralement à les séparer pour éviter les préférences injustes et le népotisme4.

Transparency International[modifier | modifier le code]

Selon Transparency International« la corruption consiste en l’abus d’un pouvoir reçu en délégation à des fins privées »5.

Cette définition permet d’isoler trois éléments constitutifs de la corruption :

  • l’abus de pouvoir ;
  • à des fins privées (donc ne profitant pas nécessairement à la personne abusant du pouvoir, mais incluant aussi bien les membres de sa proche famille ou ses amis) ;
  • un pouvoir que l’on a reçu en délégation (qui peut donc émaner du secteur privé comme du secteur public).

Tranparency utilise également parfois cette définition : « abus de pouvoir à finalité d’enrichissement personnel ».

Instances européennes[modifier | modifier le code]

L’assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe définit la corruption comme « l’utilisation et l’abus du pouvoir public à des fins privées »6.

Pour la Commission des communautés européennes, « la corruption est liée à tout abus de pouvoir ou toute irrégularité commis dans un processus de décision en échange d’une incitation ou d’un avantage indu ».

La définition donnée par le groupe multidisciplinaire sur la corruption du Conseil de l’Europe est légèrement différente7 : « la corruption est une rétribution illicite ou tout autre comportement à l’égard des personnes investies de responsabilité dans le secteur public ou le secteur privé, qui contrevient aux devoirs qu’elles ont en vertu de leur statut d’agent d’État, d’employé du secteur privé, d’agent indépendant ou d’un autre rapport de cette nature et qui vise à procurer des avantages indus de quelque nature qu’ils soient, pour eux-mêmes ou pour un tiers ».

Le groupe multidisciplinaire sur la corruption (GMC) insiste sur la difficulté de cerner avec exactitude les bornes légales du phénomène mais rappelle que sa nature relève de l’abus de pouvoir ou de l’improbité dans la prise de décision8.

Banque mondiale[modifier | modifier le code]

La Banque mondiale retient la définition suivante pour la corruption : « Utiliser sa position de responsable d’un service public à son bénéfice personnel9. »

Nations unies[modifier | modifier le code]

L’Institut international de planification de l’éducation de l’UNESCO a étudié plus particulièrement la corruption dans l’éducation. À ce titre, il donne la définition suivante : « une utilisation systématique d’une charge publique pour un avantage privé, qui a un impact significatif sur la disponibilité et la qualité des biens et services éducatifs et, en conséquence, sur l’accès, la qualité ou l’équité de l’éducation »10.

Causes[modifier | modifier le code]

Causes générales[modifier | modifier le code]

  • Mauvaise gouvernance : cadre législatif flou, système judiciaire inadéquat, manque de transparence et de responsabilisation, manque de liberté de la presse.
  • Absence de toute politique anti-corruption préventive et de prise de conscience de l’importance des questions comme l’éthique professionnelle, les conflits d’intérêts (pour éviter par exemple que les personnes entrent dans les conseils municipaux pour y défendre leurs propres intérêts fonciers, entrepreneuriaux ou autres ; manque de réflexe de se « désengager » de certaines décisions), le refus des cadeaux et autres avantages qui finissent par créer des relations troubles ou mal perçues par les tiers (y compris les cadeaux de fin d’année).
  • Institutions faibles : fonctionnaires à forte autorité ayant peu de comptes à rendre, responsables officiels attirés par des rémunérations coupables et ayant des salaires faibles, facteurs culturels ayant trait au mode de contrôle dans l’administration ou à la croyance au « droit aux bénéfices » des responsables administratifs.
  • Faibles salaires : l’administration publique de nombreux États prévoit des salaires relativement faibles pour certains de leurs agents ; typiquement les médecins, les policiers (corruption policière (en)), par exemple les douaniers sont les victimes faciles du systèmes où la culture admet qu’il n’est pas besoin de les payer [de manière décente] étant donné qu’ils peuvent tirer un avantage occulte de leurs fonctions.
  • Culture administrative et corporatiste peu propice générant des craintes et qui dissuade toute dénonciation (ou simple remise en cause d’un système affecté) par les éléments intègres ou simplement désireux d’appliquer les règles existantes ; esprit de revanche du groupe et des supérieurs imposant des sanctions déguisées au lieu de valoriser l’intégrité (d’où la nécessité de véritables mesures et politiques de protection de la vie professionnelle des « lanceurs d’alerte » et éventuellement de leurs proches). L’absence de dispositifs de codes de déontologie et de prévention des conflits d’intérêts fragilise également l’intégrité professionnelle11.
  • Aspects culturels : le développement de la corruption est quelquefois attribué partiellement à des perversions de valeurs culturelles, lorsque par exemple la notion de respect ou de soumission à l’autorité est détournée de ses objectifs12. Une étude menée en 2006 (sur un échantillon toutefois limité de 193 étudiants issus de 43 pays) semble montrer une corrélation entre la propension à offrir des pots-de-vin et le degré de corruption existant dans le pays d’origine13.

Corruption post-conflit[modifier | modifier le code]

Les pays les plus affectés par la corruption sont souvent des pays qui sortent de périodes de guerres. Durant le conflit même, la corruption se développe considérablement. Pour signer des accords de paix, il a fallu faire des concessions, généralement, à d’anciens chefs de guerre corrompus, et leur garantir l’impunité. Ces dirigeants sans scrupules, une fois intégrés dans le nouveau jeu politique, font obstacle à l’établissement d’une justice impartiale qui menacerait leurs intérêts. Ils sapent ainsi les efforts en vue d’un redressement durable du pays. Les spécialistes des sociétés post-conflit soulignent la place centrale qu’il convient d’accorder à la lutte contre la corruption dans tout programme d’aide internationale, sous peine de compromettre la stabilité du pays difficilement conquise après la guerre.

Les interventions internationales post-conflit, longtemps considérées comme «une technique neutre », qui aide les sociétés post-conflit à devenir pacifiques, démocratiques, prospères, ont fait l’objet de nombreuses critiques. Plusieurs pays où le redressement après la guerre est grevé par la corruption avaient bénéficié de programmes d’aide internationale, dans lesquels la lutte contre la corruption avait été reléguée au second plan, en particulier le Mozambique, la Bosnie-Herzégovine, le Timor oriental, l’Afghanistan, le Kosovo, la Palestine et le Liban14.

Les causes de ce relatif désintérêt porté à la lutte contre la corruption sont multiples. D’une part, les donateurs internationaux craignent, en dénonçant les gouvernements locaux, d’être empêchés d’intervenir, et de livrer à elles-mêmes, sans aide internationale, des populations fragilisées par la guerre15. D’autre part, ils sont parfois impliqués eux-mêmes dans la corruption4,15. Enfin, les donateurs étrangers modulent leur aide à la reconstruction en fonction de leurs intérêts géostratégiques propres4,15. La plus grande part de l’aide accordée par les États-Unis a été destinée à des gouvernements corrompus ; ainsi par exemple il leur a été reproché de perpétuer par leur soutien la corruption de leurs alliés en Afghanistan, les «seigneurs de la guerre»15.

Caractéristiques[modifier | modifier le code]

Formes[modifier | modifier le code]

La Banque mondiale retient les formes suivantes de corruption16 :

  • les « dessous de table » : ce sont des versements à des responsables officiels afin qu’ils agissent plus vite, de façon plus souple et plus favorable17 ;
  • la « fraude » : c’est la falsification de données, de factures, la collusion, etc. ;
  • « l’extorsion » : c’est l’argent obtenu par la coercition ou la force ;
  • le « favoritisme » (« népotisme », « collusion ») : c’est le fait de favoriser des proches ;
  • le « détournement de fonds » : c’est le vol de ressources publiques par des fonctionnaires.

Types de corruption[modifier | modifier le code]

La Banque mondiale retient les types suivants de corruption[réf. nécessaire] :

  • la grande corruption : c’est une corruption à haut niveau où les décideurs politiques créant et appliquant les lois utilisent leur position officielle pour promouvoir leur bien-être, leur statut ou leur pouvoir personnel ;
  • la petite corruption : c’est la corruption bureaucratique dans l’administration publique.

La façon de définir la corruption varie selon les pays. Ainsi, dans le cas des États-Unis, les journalistes Benoît Bréville et Renaud Lambert soulignent qu’« une entreprise qui souhaite influer sur les choix d’un élu n’a pas besoin de recourir aux dessous-de-table. Depuis  et l’arrêt « Citizens United v. Federal Election Commission » rendu par la Cour suprême, il lui suffit de subventionner des associations liées à son poulain, le plus légalement du monde et sans plafonnement des montants. Dans bien des pays, une telle pratique est prohibée ; outre-Atlantique, on parle de… liberté d’expression. Selon un rapport de la Sunlight Foundation, entre 2007 et 2012, les deux cents entreprises américaines les plus actives politiquement ont, au niveau fédéral, dépensé 5,8 milliards de dollars en frais de ce type. Durant la même période, elles ont reçu l’équivalent de 4 400 milliards de dollars en cadeaux divers : subventions, exonérations, réduction d’impôts. Amender la loi plutôt que ces comportements : la méthode séduit. Les multinationales américaines souhaitant s’implanter dans des pays pauvres sont ainsi autorisées à effectuer des « paiements de facilitation » (facilitating payments) pour accélérer une procédure, obtenir une autorisation, faire passer un dossier sur le dessus de la pile. De leur côté, les justiciables suffisamment fortunés peuvent mettre un terme aux poursuites dont ils font l’objet en versant de l’argent à la partie adverse. Fluctuante, la frontière entre corruption et pratiques légales apparaît dès lors soumise aux aléas du droit. Et de la logique qui en sous-tend souvent l’élaboration : faire entrer les pratiques des dominants dans la légalité, tout en garantissant la plus grande sévérité pour les forfaits des classes populaires »18.

Coût[modifier | modifier le code]

Selon une estimation de la Banque mondiale, en 20012002 1 000 milliards de dollars auraient été détournés en pots-de-vin. Ce montant représente environ 3 % des échanges de la planète pour cette même période19.

Selon une étude commandée par le Parlement européen [archive], le coût de la corruption pourrait atteindre 990 milliards d’euros dans l’Union européenne, dont 120 milliards pour la France20.

L’organisation non gouvernementale internationale Transparency International a publié le  une liste des dix chefs d’État les plus corrompus21 Mohamed Suharto aurait par exemple détourné entre 15 et 35 milliards de dollars, Ferdinand Marcos entre cinq et dix et Mobutu Sese Seko environ cinq milliards lorsqu’il dirigeait le Zaïre. Le pays de la liste ayant le PNB le plus élevé était le Pérou avec 2 051 dollars par habitant en 2001. Au Canada, des personnalités politiques et des hauts fonctionnaires associés à l’administration du Parti libéral du gouvernement du Canada sont impliqués dans un scandale de plusieurs centaines de millions de fausses factures de programmes de commandites22 gouvernementales. L’argent était utilisé pour la réélection des candidats du Parti libéral[réf. nécessaire].

Un rapport du CCFD-Terre solidaire, « Biens mal acquis… profitent trop souvent. La fortune des dictateurs et les complaisances des pays occidentaux » estiment que plus de 120 milliards de dollars ont été détournés ces dix dernières années, notamment à cause de la corruption23,24. En France, le député François Loncle, ancien président de la Commission des Affaires Étrangères de l’Assemblée nationale et lié à Laurent Gbagbo, l’ex-président ivoirien, a ainsi minimisé ou couvert pendant plusieurs années les pratiques de corruption en Côte d’Ivoire25.

Pour les entreprises qui la pratiquent, la corruption semble très rentable, sauf pour celles – minoritaires – qui se font prendre et condamner26,27. Elle est par ailleurs, par définition, très difficile à quantifier au niveau mondial.

Selon l’agence de notation Standard and Poor’s, les investisseurs ont une probabilité allant de 50 à 100 % de perdre la totalité de leurs investissements dans un délai de cinq ans dans les pays connaissant divers degrés de corruption28.

L’intérêt porté par les médias aux affaires de corruption a considérablement augmenté depuis quelques décennies. En France notamment, Le FigaroLe Monde et Libération ont publié 2 630 articles traitant de corruption entre 1981 et 1990. Une décennie plus tard, le chiffre a quadruplé. Pour les chercheurs Catherine Fieschi et Paul Heywood, la mutation du débat politique fut la conséquence de l’effondrement du système communiste au début des années 1990 : « Les partis dont les batailles électorales s’organisaient hier autour d’enjeux idéologiques, mais qui avaient les mêmes pratiques en matière de corruption, ont dû changer de tactique. Les programmes de la gauche et de la droite ont commencé à se ressembler, tandis que l’urgence de faire la démonstration de sa compétence une fois au pouvoir devenait déterminante. (…) La concurrence politique a donc conduit à délaisser les débats de fond pour leur préférer les accusations de corruption, destinées à entacher le crédit de l’adversaire »18.

Lutte contre la corruption[modifier | modifier le code]

Campagne contre la corruption à Nouakchott (Mauritanie).
« Le remède futur à la corruption électorale » (1875) gravure par Henri Julien, publiée dans L’opinion publique, périodique canadien-français.
Lycéenne militant contre la corruption en RDC.

Transparency International propose comme « solution parmi d’autres » de « placer ces institutions » (ClearstreamEuroclear et autres chambres de compensation et de routing) « sous le contrôle d’une organisation internationale qui pourrait jouer le rôle du tiers de confiance ».

L’OCDE fait de la lutte contre la corruption l’un de ses principaux objectifs.

Dans les faits, selon le magistrat Eric Alt, « les actions judiciaires se heurtent souvent à l’hostilité des gouvernements. Ainsi, le Royaume-Uni a interdit l’enquête sur un réseau de corruption qui avait accompagné la vente, pour 56 milliards d’euros, d’armements à l’Arabie saoudite. L’Italie a supprimé l’an dernier le Haut-Commissariat de lutte contre la corruption. En France, les autorités politiques n’ont pas permis aux juges chargés de l’affaire des frégates de Taïwan d’accéder à des documents en se retranchant derrière le secret-défense. Dans le même sens, la loi de programmation militaire du  prévoit de protéger les « locaux d’entreprises privées intervenant dans le domaine de la recherche ou de la défense ». Ce qui signifie concrètement que de grands groupes industriels pourraient bénéficier d’une protection globale contre les investigations judiciaires au motif qu’ils détiendraient des documents classifiés »29.

Au niveau du Conseil de l’Europe[modifier | modifier le code]

Le Conseil de l’Europe, fondé en 1949 et basé à Strasbourg, s’est impliqué dans la lutte contre la corruption. Le développement des travaux a été jalonné par plusieurs événements marquants depuis 1981, lorsque le Comité des ministres du Conseil de l’Europe a recommandé de prendre des mesures contre le crime économique (y compris, entre autres, la corruption) (Recommandation no R (81) 12). En 1994, les ministres de la justice des États membres du Conseil de l’Europe (19e Conférence, La Vallette) sont convenus de la nécessité de traiter la corruption à échelle européenne, car ce phénomène menace gravement la stabilité des institutions démocratiques. Le Conseil de l’Europe, en tant que principale institution européenne ayant vocation à défendre la démocratie, l’État de droit et les Droits de l’Homme, a été chargé de trouver des réponses à cette menace. Les ministres ont reconnu que pour lutter efficacement contre la corruption, il convenait d’adopter une approche aussi exhaustive que possible et ont recommandé d’instaurer un Groupe multidisciplinaire sur la corruption (GMC) pour préparer un programme d’action global et pour examiner la possibilité d’élaborer des instruments juridiques dans ce domaine, soulignant notamment l’importance d’établir un mécanisme de suivi afin de veiller au respect des engagements contenus dans ces conventions. Avec la création du Groupe multidisciplinaire sur la corruption (GMC) en , sous les auspices du Comité européen pour les problèmes criminels (CDPC) et du Comité européen pour la coopération juridique (CDCJ), la lutte contre la corruption s’est affirmée comme étant l’une des priorités du Conseil de l’Europe.

En , le Comité des Ministres a adopté le Programme d’Action contre la Corruption qui a été élaboré par le GMC et a fixé la date du  pour sa mise en œuvre. Le Comité des Ministres s’est félicité, en particulier, des objectifs du GMC consistant à préparer une ou plusieurs conventions internationales contre la corruption, et de son intention de prévoir un mécanisme de suivi visant à assurer le respect des normes contenues dans ces instruments. C’est ainsi que sont nés :

  • la Résolution (97) 24 portant les vingt principes directeurs pour la lutte contre la corruption : ce texte recense de manière synthétique les éléments de base de toute politique anti corruption ambitieuse et efficace ;
  • la Convention pénale sur la corruption (STE no 173) : ce traité fixe notamment des obligations en matière d’incrimination de diverses formes de corruption, qu’il s’agisse du secteur public ou privé ou encore de la corruption nationale ou transnationale ;
  • la Convention civile sur la corruption (STE no 174) : cet autre traité impose aux pays de prendre des mesures diverses en matière civile (mécanismes de recours et d’indemnisation ouverts aux victimes de la corruption, nullité des contrats entachés par la corruption), ou encore notamment d’introduire des mécanismes de protection professionnelle et autres des personnes signalant de bonne foi les soupçons de corruption ;
  • la Recommandation no R (2000) 10 sur les codes de conduite pour les agents publics et Code modèle de conduite pour les agents publics (annexe à la Recommandation) : ce texte invite les pays à adopter de tels codes et il offre un modèle en annexe dont les gouvernements ou administrations individuelles peuvent facilement s’inspirer ;
  • le Protocole additionnel à la Convention pénale sur la corruption (STE no 191) : ce traité étend le champ des incriminations de la corruption dans la Convention pénale aux arbitres (en matière commerciale, civile ou autre) ainsi qu’aux jurés – ces deux catégories de personnes constituant des catégories complémentaires aux magistrats de l’ordre judiciaire ;
  • la Recommandation no R (2003) 4 sur les règles communes contre la corruption dans le financement des partis politiques et des campagnes électorales : texte unique en son genre au niveau international, de par les thèmes qu’il couvre et la portée des principes énoncés.

Par ailleurs, les États ont rapidement souhaité assortir ces divers textes d’un mécanisme d’évaluation destiné à veiller à leur mise en œuvre au niveau national. C’est ainsi qu’est né le Groupe d’États contre la Corruption (GRECO) en , qui regroupe, au 46 États y compris les États-Unis d’Amérique (bon nombre de mécanismes du Conseil de l’Europe étant ouverts aux États non membres de l’organisation compte tenu de la matière : entraide judiciaire, lutte contre le blanchiment ou la corruption, cybercriminalité, etc.).

Autres organisations internationales[modifier | modifier le code]

À d’autres niveaux, un rapport sur la lutte contre la corruption dans les pays en développement a été approuvé par le Parlement européen en . Il y est notamment écrit que la corruption représente un frein au développement dans ces pays et que de ce fait l’Union européenne doit faire de la lutte contre la corruption un axe prioritaire de sa politique de développement. Les auteurs recommandent la création d’une liste noire des États et des représentants gouvernementaux corrompus, la suspension des prêts afin de prévenir les détournements de fonds publics, l’allocation d’une partie de l’aide au développement aux organismes de surveillance, une plus grande transparence des programmes d’aide de l’Union européenne (qui représentent près de 55 % de l’aide publique internationale)30.

Dans le monde de l’entreprise, l’ONG Transparency International a proposé en 2001 un code de conduite constitué par les « principes d’action contre la corruption » (Business Principles for Countering Bribery).

Par pays[modifier | modifier le code]

Burundi[modifier | modifier le code]

Un observatoire de lutte contre la corruption Olucome a été créé en 2002. Le gouvernement du Burundi, qui a instauré en 2010 une politique de tolérance zéro à la corruption, n’est pas satisfait de son classement en 201231. L’Olucome dresse son bilan aussi pour l’année 201232.

En 2019 le Burundi est classé deuxième pays le plus corrompu de l’EAC.

En 2021 les propos concernant la lutte contre la corruption énoncé par le président Evariste Ndayishimiye, élu le  ont créé des polémiques. Ndayishimiye a affirmé publiquement « ceux qui ont volé, c’est fait. On va mettre votre cas devant la Commission vérité et réconciliation ». Selon lui il est impossible de lancer des poursuites contre tous ceux qui ont pratiqué la corruption il faut donc se concentrer sur les futures corruptions. L’Olucome dénonce une « consécration de l’impunité »33.

Brésil[modifier | modifier le code]

Au Brésil, la lutte contre la corruption semble avoir fait l’objet d’une instrumentalisation à des fins politiques par les médias. Des universitaires ont calculé que 95 % des articles traitant de la corruption à la veille des élections présidentielles de 2010 et de 2014 concernaient le Parti des travailleurs, et 5 % le Parti de la social-démocratie brésilienne, un parti conservateur pourtant considéré comme « le plus sale » du Brésil par les institutions électorales de l’époque18.

Chine[modifier | modifier le code]

France[modifier | modifier le code]

Le Service central de prévention de la corruption (SCPC), créé en 1993 à l’initiative de Pierre Bérégovoy, publie chaque année un rapport sur la corruption en France et formule des propositions pour la combattre. Toutefois, il estime dans son rapport 2010 « impossible d’obtenir des services enquêteurs des délais raisonnables de traitement compte tenu de la charge ou du manque d’effectifs dans leurs formations économiques et financières »29. Il est remplacé depuis  par l’Agence française anticorruption. [archive]

La France a inséré dans le code du travail l’article L. 1161, qui protège les lanceurs d’alerte, c’est-à-dire les personnes qui témoignent de bonne foi de faits de corruption, contre les sanctions, licenciements, ou mesures discriminatoires dont elles pourraient être victimes de la part de leurs employeurs34. La législation sur la protection des lanceurs d’alerte a été ensuite renforcée, en dernier lieu par la loi du 21 mars 2022 [archive].

L’association Anticor, créée en 2002 sous l’égide de Séverine Tessier et parrainée notamment par Éric Halphen, regroupe des élus de toutes tendances politiques qui ont décidé de s’unir contre la corruption. Des juristes et des personnalités engagées soutiennent cette association à travers son comité de parrainage. Anticor décerne chaque année un prix de la casserole à un élu condamné pour des faits de corruption et un prix d’Éthique à une personne ayant fait preuve de courage pour dénoncer la corruption ou ayant montré une intégrité remarquable.

L’association Alpaga est une association créée par des professionnels de la lutte contre la corruption. Elle aide les particuliers et les élus confrontés à des faits de corruption, de détournement public, de favoritisme ou de clientélisme, à rendre leurs témoignages plus efficaces auprès des autorités judiciaires. Elle a également un rôle de formation.

L’Académie internationale de lutte contre la corruption (IACA) est un établissement d’enseignement supérieur qui a pour objectif d’étudier les problèmes et carences actuels dans la lutte contre la corruption. Trois ratifications sont nécessaires pour que IACA puisse devenir une organisation internationale à part entière35. Le processus de ratification est toujours en cours. Il est prévu que les programmes scolaires débuteront officiellement en automne 201136. Comme défini dans l’accord conférant le statut d’Organisation internationale à l’académie internationale de lutte contre la corruption, le but d’IACA est de devenir un centre d’excellence, de formation professionnelle, de coopération et de recherche universitaire qui engloberait tous les aspects de la corruption35. L’Académie contribuera à la mise en œuvre de la Convention des Nations Unies contre la Corruption (UNCAC) et des autres instruments juridiques régionaux et internationaux36.

Des journalistes d’investigation, des juristes et des philosophes se sont également donné pour tâche de lutter contre les diverses formes de corruption à travers leurs ouvrages. Outre Denis Robert déjà cité, Alain Etchegoyen (Le corrupteur et le corrompu), Philippe Madelin (L’or des dictaturesLa France mafieuseL’argent des gaullistes), Éric Alt (La lutte contre la corruptionL’esprit de corruption; Résister à la corruption), Roger Lenglet (L’eau des multinationalesProfession corrupteurSyndicats : corruption, dérives et trahison, L’argent noir des syndicats…), Jacques Derogy (Enquête sur les ripoux de la Côte), Sophie Coignard (Rapport OmertaLes bonnes fréquentations), Pierre Lascoumes (Une démocratie corruptible, arrangements, favoritisme et conflits d’intérêts).

Les paradis fiscaux et le secret bancaire sont également l’objet d’une réglementation de plus en plus stricte bien que les États interprètent chacun différemment en droit interne les différents traités et conventions afférents. Ces paradis peuvent en effet recueillir les fonds détournés par des dictateurs (externalisation de leur fortune dans des placements dans les banques étrangères ou dans des fonds souverains comme la Libyan Investment Authority37.

Enfin, la lutte anti-corruption s’est développée aussi autour des activités d’influence qui peuvent recourir à des moyens douteux et qui sont susceptibles d’avoir des répercussions graves sur l’intérêt général, comme la démocratie ou la santé publique par exemple. Le lobbying est ainsi devenu, après de nombreux scandales sanitaires et financiers ayant révélé l’action pernicieuse de lobbyistes auprès des décideurs politiques, l’objet d’une volonté d’encadrement législatif de plus en plus sensible et de débats intenses. En 2006, le projet de résolution d’une proposition de règlement sur la circulation des lobbyistes au sein de l’Assemblée nationale française en offre une illustration.

Suisse[modifier | modifier le code]

Le Code pénal suisse punit la corruption active ou passive (d’agents publics suisses ou étrangers, ainsi que dans le secteur privé)38.

Sanctions[modifier | modifier le code]

Dès l’antiquitéPlaton condamne sévèrement la corruption, exigeant que « ceux qui remplissent envers la cité quelque fonction doivent la remplir sans recevoir aucun cadeau » ; il énonce comme loi de « ne pas accepter de cadeaux à l’occasion d’un service public. Qui n’obéira pas sera, une fois convaincu, mis à mort sans rémission »39. À Athènes en effet, le délit de vénalité (en grec ancienδώρων δίωξις / dṓrōn díoxis, « accusation de vénalité », du nom au pluriel δῶρα / dṓra, « présents pour corrompre »40) visait, entre autres, les magistrats notamment lors de la reddition de comptes, et consistait en corruption active aussi bien que passive. Si une condamnation à mort était possible au moyen d’une procédure extraordinaire, la peine a fini par être celle du décuple41.

Étude sociologique[modifier | modifier le code]

Emprise de la corruption[modifier | modifier le code]

La corruption apparaît chaque fois que la frontière entre la logique administrative d’intérêt général et la logique économique d’intérêt privé s’estompe ; elle est donc favorisée par l’effacement contemporain de la sphère publique, par l’assimilation à peu près exclusive de la réussite et de l’enrichissement. On voit ainsi de plus en plus de hauts fonctionnaires « pantoufler » dans les entreprises, forme « blanche » (légale) de corruption. Même sans les soupçonner d’avoir été des « sous-marins » de l’entreprise au sein de l’État, ils mettent les informations acquises dans l’administration au service d’intérêts privés[réf. nécessaire]Jean-Noël Jeanneney42 constate que, entre 1974 et 1989, cent deux inspecteurs des Finances ont rejoint le privé, ce qui correspond au rythme de recrutement dans ce corps. Il voit également un lien entre la multiplication des ronds-points et l’intéressement en pourcentage de certains fonctionnaires de l’équipement.

Les grands partis, n’arrivant pas à se financer via les cotisations d’adhérents, auraient institutionnalisé la corruption[réf. nécessaire] : attribution des marchés publics aux plus offrants, subventions à de pseudo-associations. Cette situation a conduit à la réforme des modes de financement des partis et des campagnes électorales comme à une indépendance accrue du pouvoir judiciaire.

Les administrés acceptent la corruption parce qu’elle facilite les choses, leur permet de profiter de passe-droits. Les entreprises justifieront de leur côté le versement de sommes importantes aux élites politiques du tiers monde par la nécessité de favoriser la balance commerciale. C’est oublier que la corruption qui existait dans ces pays n’a pris une telle ampleur que parce que les entreprises occidentales ont voulu s’assurer ainsi l’accès à leurs richesses naturelles[réf. nécessaire].

La corruption ne concerne pas que les élites politiques, administratives et économiques. Aujourd’hui encore, comme au xixe siècle, la plupart des fonctionnaires découverts sont de rang modeste, rappelle Yves Mény43. C’est le gardien de prison qui facilite les contacts des détenus avec l’extérieur, le fonctionnaire de la préfecture de police qui accorde abusivement une carte de séjour, le commissaire de police « ripoux ». Il s’agit alors de sommes faibles, quelques milliers d’euros, sans commune mesure avec celles que mettent en jeu les détournements d’attribution de marchés publics. Le fonctionnaire corrompu considère sa fonction comme un patrimoine dont il use à sa guise, les règles publiques comme des instruments de chantage[réf. nécessaire]. Il est plus difficile de prouver la corruption dès lors qu’il n’y a pas d’échanges monétaires directs, ce qui est le cas dans les affaires de corruption de haut vol[réf. nécessaire].

Démocratie et corruption[modifier | modifier le code]

La corruption, note Yves Mény43, met en péril la dissociation du public et du privé caractéristique de l’État. En faisant intervenir des commissions occultes, elle est une régression de l’un des principes fondamentaux de la démocratie, l’égalité d’accès des citoyens aux marchés, aux emplois et aux services publics, sans autres considérations que la capacité et le mérite44. Cependant, Max Weber reliait assez étroitement la corruption et la vie politique des démocraties, qui suppose l’apparition de professionnels de la politique, qui vivent de la politique et non pas pour la politique. À le lire, seule une classe de personnalités politiques jouissant d’une fortune personnelle pourrait rendre à la politique sa pureté. On peut cependant constater, comme le fait Jean-Noël Jeanneney42, qu’il n’y a pas que les hommes neufs, issus de milieux modestes, qui sont sensibles à la corruption. Le centre libéral entretient une proximité périlleuse avec les milieux d’argent et leurs valeurs[réf. nécessaire]. Selon Della Porta et Mény43, c’est surtout l’ « absence d’une véritable opposition qui apparaît comme le dénominateur commun de nombre de cas de corruption ». Elle va alors de pair avec le désintérêt général à l’égard des idées et des programmes, d’où les motivations troubles de ceux qui entrent en politique : ils y voient avant tout et sont aussi tenus d’y voir un instrument de rapide mobilité sociale45.[réf. nécessaire] Ainsi, en Côte d’Ivoire, le député français François Loncle a-t-il entretenu des liens étroits pendant plusieurs années avec le président Laurent Gbagbo afin d’édulcorer la portée de la corruption alors mise en œuvre et de bénéficier de plusieurs gratifications dont des voyages en Afrique25.

Dans une optique plus conjoncturelle, dès lors qu’un acteur peut prendre des décisions publiques qui ont des conséquences démesurées pour certains intérêts privés, la corruption s’insinue. Jeanneney42 évoque la mise en place d’un réseau ferroviaire sous la monarchie de Juillet et le second Empire, les constructions immobilières des années 1960 et 1970, la décentralisation. On peut mentionner encore les privatisations de la fin des années 1980. La loi Royer de 1973, qui mettait en place des commissions chargées d’autoriser l’installation de grandes surfaces dans les villes moyennes était donc particulièrement risquée. Dans le même ordre d’idées, Mény43 voit dans la concentration du pouvoir entre les mains des exécutifs et dans la faiblesse et le caractère formel des contrôles une caractéristique de la corruption « à la française ». Les cabinets des dirigeants politiques se substituent aux instances bureaucratiques. Or, « un collaborateur dévoué accepte ce qu’un fonctionnaire indépendant refuserait ».

Financement des partis[modifier | modifier le code]

Le succès aux élections dépend en partie de l’intensité de la propagande électorale. Trouvant que le financement public est insuffisant pour remporter les élections, certains partis politiques s’efforcent d’obtenir une contribution financière des entreprises, tout particulièrement celles dont l’activité économique dépend de l’obtention de commandes, d’autorisations ou de subventions des instances publiques. Le droit pénal a toujours prévu des peines très sévères pour ces pratiques qualifiées traditionnellement d’extorsion de fonds ou de concussion, quel que soit par ailleurs l’emploi de ces fonds, enrichissement personnel ou détournement à des fins électorales. Donatella Della Porta et Yves Mény43 observent que la corruption politique engendre tout une foule d’intermédiaires qui n’appartiennent ni à l’État ni au marché, et qui violent les règles des deux. Ces acteurs, dirigeants d’offices publics de gestion, caissiers de partis, émissaires des personnalités politiques, ne relèvent ni du contrôle bureaucratique ni de l’investiture démocratique. La distinction entre le détournement d’argent au service d’un parti et l’enrichissement personnel est donc sujette à caution, ne serait-ce qu’en raison de l’existence de cette classe trouble.

Comme indiqué précédemment, les États membres du Conseil de l’Europe ont reconnu l’importance des liens potentiels entre corruption et financement politique ; cela a conduit à la Recommandation N° R (2003) 4 sur les règles communes contre la corruption dans le financement des partis politiques et des campagnes électorales [archive]. Ce texte unique prévoit plusieurs principes visant notamment à assurer au niveau national la transparence des comptes politiques, l’existence d’un mécanisme de contrôle ainsi que d’un éventail de sanctions efficaces, proportionnées et dissuasives. Les mesures concernent tout autant le financement des partis que celui des campagnes électorales, ces deux domaines étant difficiles à dissocier (les partis participent eux-mêmes aux élections, ils n’ont pas le monopole de la présentation des candidats dans de nombreux pays). Les rapports d’évaluation adoptés à ce jour par le Groupe d’États contre la Corruption (GRECO) [archive] ont montré que même dans les pays disposant d’une législation assez détaillée en la matière, des améliorations restaient souhaitables, par exemple en ce qui concerne un périmètre comptable plus étendu (en vue de mieux prendre en compte les diverses structures des partis et l’activité financière lors des précampagnes), un niveau d’indépendance plus grand et des moyens de contrôle réels au bénéfice de l’organe de contrôle, un éventail de sanctions plus étendu en vue d’appréhender plus efficacement les manquements comptables moindres mais aussi les financements occultes de grande envergure.

Termes désignant la corruption[modifier | modifier le code]

  • Tadwira / Rachoua : terme Marocain pour désigner le pot de vin
  • En français, on emploie les termes : Pot-de-vin, dessous-de-table, gracieuseté, graisser la patte, commissionpourboire.
    • Pot-de-vin : rémunération tenue secrète d’un intermédiaire ou d’un décideur (auquel on « graisse la patte ») pour favoriser l’obtention d’un avantage.
    • Dessous-de-table : partie financière non déclarée d’une transaction officiellement déclarée, pour éviter taxes et/ou impôts.
  • Bakchich : dans l’Empire ottoman, au Maghreb et au Moyen-Orient. On l’utilise aussi pour « pourboire ».
  • Payola (de pay, en anglais payer, et Victrola, marque de platines de disques) : corruption des années 1950 aux États-Unis, dans laquelle les DJ des radios se faisaient payer (des sommes minimes) pour passer des titres nouveaux d’artistes peu connus.
  • « Aspects culturels de la dépense » : euphémisme parfois utilisé dans le discours officiel au Viêt Nam[réf. nécessaire].
  • Gombo : terme camerounais pour désigner le fait de monnayer un service normalement gratuit.
  • Mange-mille : policier africain véreux cherchant à verbaliser à tout prix.
  • Cahoua : mot arabe qui veut dire « café », euphémisme utilisé pour designer un pot-de-vin dans les pays du Maghreb.
  • Subornation de témoin : pression en vue d’inciter une personne à déposer en justice d’une façon contraire à la vérité.
  • Frais commerciaux extraordinaires : terme du jargon de l’Union européenne46[source insuffisante].
  • Frais commerciaux exceptionnels (FCE) : terme utilisé par l’administration fiscale française47.
  • tchipa ou kahwa termes algériens pour désigner le pot de vin.
  • Igiturire terme burundais pour désigner le pot de vin.
  • Enveloppe brune : le terme « enveloppe brune » désigne une somme d’argent liquide versé à un journaliste afin d’orienter sa couverture.

Classement des pays selon le niveau de corruption[modifier | modifier le code]

MAJ
Carte du monde évaluant l’indice de perception de la corruption selon Transparency International en 2022. Un score haut (vert) indique un degré de perception de corruption bas. Un score bas (rouge) indique un haut degré de perception de corruption.

L’ONG Transparency International publie son indice de perception de la corruption (IPC) depuis 1995. Il permet de classer les pays selon leur degré de corruption perçue, en leur attribuant un indice de 0 à 100 (un score de zéro correspondant à une corruption extrême, et un score de 100 à une absence totale de corruption). L’indice de 2022 couvre 180 pays et territoires. L’indice moyen de corruption est de 43. Les deux tiers des pays et territoires évalués sont fortement touchés par la corruption48. L’ONG remarque que de nombreux pays n’ont fait aucun progrès depuis plus d’une décennie49.

Les dix pays les moins corrompus sont, dans l’ordre : le Danemark (n°1), la Finlande, la Nouvelle-Zélande, la NorvègeSingapour, la Suède, la Suisse, les Pays-Bas , l’Allemagne, et l’Irlande.

Les dix pays les plus corrompus sont, en commençant par la fin du classement : la Somalie, la Syrie, le Sud-Soudan, le Venezuela, le Yémen, la Libye, la Corée du NordHaïti, la Guinée équatoriale, et le Burundi.

Le Canada se classe en 14ème position, la Belgique 18ème, la France 21ème, les États-Unis 24ème, l’Italie 41ème, la Chine 65ème, l’Inde 85ème, le Brésil 94ème, et la Russie 137ème.

L’indice de perception de la corruption, élaboré par Transparency International, permet de classer les pays selon leur degré de probité, les plus malhonnêtes obtenant la note 0, et les plus intègres celle de 10. Pour sa première apparition dans le palmarès, la dictature nord-coréenne décroche directement le titre de pays le plus corrompu, ex-æquo avec la Somalie50.

Transparency International est toutefois controversée puisqu’elle ne considère que les malversations concernant le secteur public, ignorant celles du secteur privé18.

Corruption par pays[modifier | modifier le code]

Algérie[modifier | modifier le code]

Azerbaïdjan[modifier | modifier le code]

Cameroun[modifier | modifier le code]

Chine[modifier | modifier le code]

Corée du Nord[modifier | modifier le code]

France[modifier | modifier le code]

Grèce[modifier | modifier le code]

En 2012, la Grèce atteint la cinquième place du pays le plus corrompu d’Europe51. C’est après l’arrivée de George Papandréou, nommé Premier ministre du pays en octobre 2009, que des données auparavant falsifiées et cachées ont fait surface. Le gouvernement socialiste de Papandréou annonce que le déficit est deux fois plus élevé que celui ayant été déclaré. À partir de la fin des années 90, de lourdes dettes publiques ont été dissimulées avec l’aide de la banque américaine Goldman Sachs afin que la Grèce puisse faire partie de l’Union européenne52. La Grèce a pu satisfaire les critères du Traité de Maastricht et, par ce fait, être admise en 2001 dans l’Euro. Afin de pouvoir rester dans cette position et avoir droit à de meilleurs échanges économiques entre les pays membres de l’Union européenne, la Grèce continua de camoufler ses dettes jusqu’à la déclaration d’une crise économique en 200853. Entre autres dû à une corruption du secteur politique, le taux des comptes de dettes publiques était en hausse. Le clientélisme politique, les pots-de-vin, l’évasion fiscale et le népotisme ont causé au gouvernement une perte d’argent. Plusieurs dirigeants politiques usaient leur pouvoir à leur avantage pour acheter des votes et des contrats provenant de différentes entreprises54. L’évasion fiscale prend aussi sa place dans les déficits, puisqu’elle coûte chaque année près de 13 milliards d’euros51. Ces actes, venant de politiciens reconnus, mènent à un manque de confiance du peuple grecque, amenant une crise politique au pays. Les décisions prises par George Papandréou à la suite de la découverte de corruption majeure ont aussi diminué l’assurance qu’avait le peuple grec envers le gouvernement51. L’alliance entre la Commission européenne, le Fonds monétaire international et la Banque centrale européenne (la troïka) a décidé d’affaiblir les services publics et les dépenses sociales pour pallier le déficit de la Grèce. Cette décision a amené le gouvernement de Papandréou à devoir entreprendre des changements majeurs. Entre autres, ce dernier hausse les taxes, déclenchant même une montée du taux de chômage, une élévation d’émigration, et même une augmentation de suicides. Le manque de confiance face au gouvernement socialiste dû aux nouvelles conventions du Premier ministre amène une augmentation de votes chez la gauche radicale, spécialement en 2012, pour ses idéaux dénonçant entre autres la perte d’emploi52.

Liban[modifier | modifier le code]

Maroc[modifier | modifier le code]

Mexique[modifier | modifier le code]

Pakistan[modifier | modifier le code]

Russie[modifier | modifier le code]

La Russie souffre d’une très importante corruption. En 2012, le pays est classé 133e de 176 pays sur la perception de la corruption Indice de Transparency International, à égalité avec les Comores, le Guyana, le Honduras, l’Iran et le Kazakhstan55. Selon plusieurs experts, le marché de la corruption dans le pays a dépassé 240 milliards de dollars américains en 200656.

Une étude sur des ministres de quinze pays de l’ex-URSS, récompensée d’un IgNobel57, a montré que l’obésité des personnalités politiques est liée à leur niveau de corruption58,59. L’hypothèse de l’auteur est que c’est au restaurant que l’on soudoie les hommes politiques57.

Suisse[modifier | modifier le code]

Entre 2000 et 2020, les tribunaux suisses ont prononcé 18 condamnations (de personnes physiques) pour corruption d’agents publics étrangers (les entreprises condamnées ne sont pas répertoriées)60.

La responsabilité pénale des entreprises est entrée en vigueur en 200361. Depuis, huit entreprises ont été condamnées par le Ministère public de la Confédération pour ne pas avoir empêché un cas de corruption ou de blanchiment d’argent60.

En 2021, le Tribunal pénal fédéral condamne un fonctionnaire du Secrétariat d’État à l’économie et trois chefs d’entreprise pour corruption, après qu’ils eurent transmis des cadeaux et de l’argent (d’une valeur totale de 2 millions de francs) en échange de contrats62.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1.  (en) « Corruption Perceptions Index 2014: Results [archive] », sur transparency.org
  2.  Roger Lenglet, Lobbying et santé – Comment certains industriels font pression contre l’intérêt général, éditions Pascal/Mutualité Française, 2009.
  3.  Pascal Boniface, Sarah Lacarrière, Pim Verschuuren, Alexandre Tuaillon, David Forest, Jean-Michel Icard, Jean-Pierre Meyer et Xuehong Wang, Paris sportifs et corruption : comment préserver l’intégrité du sport, IRIS, .
  4. ↑ Revenir plus haut en :a b c et d Jonas Lindberg, Camilla Orjuela, « Corruption in the aftermath of war: an introduction », Third World Quarterly, 2014, p. 723-736lire en ligne [archive]
  5.  Où et comment prospère la corruption – Transparency International
  6.  Rôle des parlements dans la lutte contre la corruption – Conseil de l’Europe [archive]
  7.  « Actualités en droit pénal et lutte contre la corruption en Amérique Latine [archive] », sur Site officiel du barreau de Paris
  8.  http://www.coe.int/t/dghl/monitoring/greco/general/GMC96%20F95%20ProgAction%20FR.pdf [archive] p. 15
  9.  http://www1.worldbank.org/publicsector/anticorrupt/corruptn/cor02.htm [archive] Voir site de la Banque Mondiale, le document « Corruption et Développement Economique » (en) Helping Countries Combat Corruption: The Role of the World Bank chapitre Corruption and Economic Development1997, où sont détaillées à partir de la définition de base, (en)the abuse of public office for private gain, les cas relevant à son sens de cette définition (pots-de-vin à organismes publics, détournement d’actifs publics), par opposition aux pots-de-vin dans le secteur privé, qui selon elle ne relève pas de son action.
  10.  Hallak, J. et M. Poisson. 2009. Écoles corrompues, universités corrompues: que faire? [archive]. Paris: IIEP-UNESCO.
  11.  « Code de déontologie : un rempart contre la corruption ? [archive] », sur herveboullanger.com (consulté le ).
  12.  Pour un cas relaté à Madagascar, voir Gouvernance et corruption … vous avez bien dit « Fahamarinana» et « Fihavanana » ? [archive], Patrick Rakatomalala, 2009.
  13.  (en) [PDF] Abigail Barr et Danila Serra, Culture and corruption [archive], Economic and Social Research Council.
  14.  «La preuve de la corruption était généralement présente dans tous ces pays pendant et après la guerre et elle est apparue comme une caractéristique du processus de démocratisation. La lutte contre la corruption a été reléguée au second plan derrière des problèmes plus urgents et plus faciles à résoudre, malgré sa position en tant que composante essentielle des programmes de réforme. Là où des agences de lutte contre la corruption ont été créées, elles ont été entravées par un manque de contrôle», Alan Doig et Martin Tisné, (en-US) « A Candidate for Relegation? Corruption, Governance Approaches and the (Re)construction of Post-war States – GSDRC [archive] », sur gsdrc.org (consulté le )Public Administration and Development – Administration publique et développement, 29 (5), p. 374-386 (2009)
  15. ↑ Revenir plus haut en :a b c et d Philippe Le Billon, « La corruption liée aux reconstructions d’après-guerre : Juguler la corruption au lendemain des conflits », Rapport mondial sur la corruption, Economica, 2005, p. 87-105(ISBN 9782717850253)lire en ligne [archive]
  16.  Claude Jamati, La Corruption : Problématique et Solutions, WBI (Atelier Régional sur la Réforme du Secteur de l’Eau et de l’Assainissement en Afrique Francophone).
  17.  Le clientélisme en question [archive], un tutoriel proposé par le journal le Ravi.
  18. ↑ Revenir plus haut en :a b c et d Benoît Bréville et Renaud Lambert, « Sermonner le monde ou le changer », Le Monde diplomatique,‎  (lire en ligne [archive])..
  19.  Le coût de la corruption [archive].
  20.  Parlement européen, « Criminalité organisée et corruption, rapport sur le coût de la non Europe. [archive] », 
  21.  Transparency InternationalRapport mondial sur la corruption 2004, KARTHALA Editions, , 432 p. (ISBN 978-2-84586-490-0lire en ligne [archive])p. 15.
  22.  programmes de commandites [archive].
  23.  Biens mal acquis. À qui profite le crime? [archive].
  24.  [PDF] http://ccfd-terresolidaire.org/BMA/img/PDF/BMA_totalBD.pdf [archive]. Voir aussi une version actualisée en 2009 du rapport, faisant le point sur l’ensemble des procédures engagées contre les 40 dirigeants concernés, et étudiant les raisons pour lesquelles seuls 1 à 4 % des sommes détournées ont été restituées aux États respectifs.
  25. ↑ Revenir plus haut en :a et b Christophe Bousbouvier, Hollande l’Africain, La Découverte, 2015, chapitre 4.
  26.  Nathalie Kaleski, Les entreprises face au défi de l’anticorruption [archive], Institut Friedland, .
  27.  Nathalie Kaleski, Les entreprises face au défi de l’anticorruption [archive]Compliances.
  28.  http://www.un.org/french/events/10thcongress/2088bf.htm [archive] Cité dans le rapport Le coût de la corruption, présenté lors du Dixième congrès des Nations Unies pour la prévention du crime et le traitement des délinquants.
  29. ↑ Revenir plus haut en :a et b Eric Alt, « Impunité : seulement 0,025 % de condamnations pour corruption », Le Monde diplomatique,‎  (lire en ligne [archive], consulté le ).
  30.  Corruption dans les PED : le Parlement pour une liste noire [archive], site du parlement européen, .
  31.  « Corrigez le score et le classement du Burundi sur base des données actuelles » demande le gouvernement à Transparency International [archive]Roland Rugero, iwacu burundi, .
  32.  Gabriel Rufyiri, président de l’Olucome : « Corrompus et corrupteurs sont devenus plus forts que l’État » [archive], Elyse Ngabire, iwacu burundi, .
  33.  « Burundi: polémique autour des déclarations du président Ndayishimiye sur la lutte anti-corruption [archive] », sur fr.news.yahoo.com (consulté le )
  34.  Article L. 1161-1 du code du travail [archive].
  35. ↑ Revenir plus haut en :a et b http://iaca-info.org/IACAcontent/IACAdocuments/Treaty/IACA_AGREEMENT_F.pdf [archive].
  36. ↑ Revenir plus haut en :a et b (en) « UN-backed anti-corruption academy inaugurated in Austria [archive] », sur UN News (consulté le ).
  37.  Pierre Conesa, « L’argent des dictateurs », Revue internationale et stratégiqueno 85, 2012, 206 p.
  38.  Code pénal suisse [archive] (CP) du  (état le ), RS 311.0, art. 322_ter [archive] à 322 decies (ensemble du titre 19).
  39.  PlatonLes Lois [détail des éditions] [lire en ligne [archive]], Livre XII, 955 c-d.
  40.  Anatole Bailly ; 2020 : Hugo Chávez, Gérard Gréco, André Charbonnet, Mark De Wilde, Bernard Maréchal & contributeurs, « Le Bailly [archive] »,  (consulté le ).
  41.  Louis Gernet, introduction aux Lois de Platon, édition Les Belles Lettres, 1951, p. CCI.
  42. ↑ Revenir plus haut en :a b et c Jean-Noël JeanneneyL’Argent caché : milieux d’affaires et pouvoirs politiques dans la France du xxe siècle, Fayard, Paris, 1981, (ISBN 2-213-00947-3)
  43. ↑ Revenir plus haut en :a b c d et e Donatella Della Porta et Yves Mény, Démocratie et corruption en Europe, Découverte, 1995.
  44.  Déclaration des Droits de l’Homme et du citoyen
  45.  Philippe Garraud, Profession, homme politique : la carrière politique des maires urbains, Paris, L’Harmattan, , 222 p. (ISBN 2-7384-0367-0lire en ligne [archive])p. 18-19
  46.  Marchés de travaux hors de l’Union européenne, Bernard-Michel BLOCH
  47.  Projet de loi relatif à la lutte contre la corruption [archive]Senat.fr.
  48.  « L’INDICE DE PERCEPTION DE LA CORRUPTION 2017 MET EN AVANT L’AMPLEUR DU FARDEAU QUE REPRÉSENTE LA CORRUPTION DANS PLUS DES DEUX-TIERS DES PAYS DU MONDE [archive] », sur Transparency International.
  49.  (en) « 2022 Corruption Perceptions Index: Explore the results [archive] », sur Transparency.org (consulté le )
  50.  GEOno 397, p. 112.
  51. ↑ Revenir plus haut en :a b et c Julie Dalègre, « En Grèce, fraude et corruption à tous les étages [archive] », sur FranceInfo (consulté le )
  52. ↑ Revenir plus haut en :a et b Tristan Rivard, « La crise grecque, 6 ans plus tard : un lourd bilan économique [archive] », sur Perspective Monde (consulté le )
  53.  Joëlle Dalègre, Regard sur la « crise » grecque, Paris, L’Harmattan, , 268 p.
  54.  Pierre Tafani, « Du clientélisme politique: », Revue du MAUSSvol. no 25, no 1,‎ p. 259–286 (ISSN 1247-4819DOI 10.3917/rdm.025.0259lire en ligne [archive], consulté le )
  55.  (en) « Transparency International, « 2012 Corruption Perceptions Index » [archive] », sur Transparency International (consulté le )
  56.  (ru) « Генпрокуратура начала новое наступление на коррумпированных чиновников [archive] », sur Washington Post (consulté le )
  57. ↑ Revenir plus haut en :a et b « Selon un chercheur français, l’obésité des politiciens est liée à leur niveau de corruption [archive] », sur vice.com (consulté le )
  58.  (en) Pavlo Blavatskyy, « Obesity of politicians and corruption in post-Soviet countries », Economics of Transition and Institutional Changevol. 29, no 2,‎ p. 343–356 (ISSN 2577-6983DOI 10.1111/ecot.12259lire en ligne [archive], consulté le )
  59.  (en) Pavlo R. Blavatskyy, « Obesity of politicians and corruption in Ukraine in 2000–2020– Reply », Economics of Transition and Institutional Changevol. 29, no 2,‎ p. 361–365 (ISSN 2577-6983DOI 10.1111/ecot.12272lire en ligne [archive], consulté le )
  60. ↑ Revenir plus haut en :a et b « Corruption et blanchiment d’argent : la Suisse, un paradis pour la criminalité économique », Public Eye – le magazineno 31,‎ p. 8 (ISSN 2504-1258lire en ligne [archive], consulté le ).
  61.  Code pénal suisse [archive] (CP) du  (état le ), RS 311.0, art. 102 [archive].
  62.  « Prison ferme pour un ancien collaborateur du SECO accusé de corruption », RTS Info,‎  (lire en ligne [archive], consulté le ).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Il existe une catégorie consacrée à ce sujet : Corruption.
 

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Éric Alt, Irène Luc, La lutte contre la corruptioncoll. « Que sais-je ? », PUFno 3258, 1997.
  • Eric Alt, Irène Luc, L’esprit de corruptionéd. le Bord de l’eau, 2012 (ISBN 978-2-35687-140-4).
  • Ernest Backes et Denis RobertRévélation$éd. les Arènes, 2001.
  • Hervé BoullangerLe rôle des codes de déontologie et de la prévention des conflits d’intérêt [sic] dans la lutte contre la corruption, la Revue du financier n° d’ pages 22 à 34
  • Grégory Carteaux, Eva Joly et les affaires financières. Analyse du discours télévisuel, L’Harmattan, 2012.
  • Donatella Della Porta et Yves Mény, Démocratie et corruption en Europe, Découverte, 1995.
  • Jean-Noël JeanneneyL’Argent caché : milieux d’affaires et pouvoirs politiques dans la France du xxe siècle, Fayard, Paris, 1981 (ISBN 2-213-00947-3).
  • (en) Robert KlitgaardControlling Corruption, University of California Press, , 230 p. (ISBN 978-0-520-91118-5lire en ligne [archive])
  • Nathalie Kaleski, Les entreprises face au défi de l’anticorruption, Institut Friedland, [1] [archive]
  • Nathalie Kaleski, « Les entreprises face au défi de l’anticorruption », Compliances [2] [archive]
  • Roger LengletProfession corrupteuréd. Gawsevitch, 2007.
  • Roger LengletLobbying et santé – Comment certains industriels font pression contre l’intérêt généraléd. Pascal / Mutualité Française, 2009.
  • Roger Lenglet et Jean-Luc Touly, L’eau des multinationales – Les vérités inavouableséd. Fayard, 2005.
  • L’Histoire, La république des affaires.
  • Philippe MadelinL’Or des dictatureséd. Fayard, 1993.
  • Philippe MadelinDossier I… comme Immobilieréd. A. Moreau, 1974.
  • Yves MényLa corruption de la Républiqueéd. Fayard, 1992.
  • Patrice Meyer-Bisch et Marco Borghi, La Corruption : l’envers des droits de l’homme, Ed. Universitaires, 1995.
  • Jean-Pierre ThiolletBeau linge et argent sale, Anagramme éditions, 2002 ; Les dessous d’une Présidence, Anagramme éditions, 2002.
  • (en) National Academies of Sciences, Engineering, and Medicine; Division of Behavioral and Social Sciences and Education; Committee on Law and Justice; Committee on Evidence to Advance Reform in the Global Security and Justice SectorsPolice Strategies to Control High-Level Corruption: A Global Perspective (ISBN 978-0-309-69606-7lire en ligne [archive]).

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Caractéristiques de la corruption[modifier | modifier le code]

Lutte contre la corruption[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Violences envers les salariés de l’Education nationale : combien de victimes ? (20) Olivier CUZON. Faire un exemple, effrayer, museler.

               

      

    Syndicalistes ou non, innombrables sont les enseignants qui ont subi ou qui subissent une « procédure-baillon ».
La plupart d’entre nous n’ont pas médiatisé les faits, pourtant très préoccupants. L’évolution de notre démocratie vers un régime de plus en plus illibéral, ôtant au peuple son pouvoir de décision
*, naviguant entre ploutocratie et kakistocratie, voilà une réalité qui n’a rien de réjouissante.

La technique est simplissime : pour décourager les prises de parole, pour dissuader de parler, pour « faire un exemple », on lance une accusation totalement infondée, mais délétère.
Il s’agit de nuire, de bousiller la vie, de faire peur, d’effrayer.
Ainsi on musèle à peu de frais tout un corps social.

Côté face, 4 ministres successifs de l’Education nationale ont annoncé avec assurance face aux caméras de télévision : « Cette fois, je vous l’annonce, grâce à moi, le #PasdeVague, c’est bel et bien fini !
». Ce faisant, ils ont reconnu implicitement que leurs prédécesseurs s’étaient avancé un peu vite…
Côté pile, la répression ne s’amenuise pas.
Une répression protéiforme, à laquelle contribue trop souvent une partie de l’institution judiciaire.

Et ce ne sont pas les commissions d’enquête administrative pipeautées qui favorisent la libération de la parole :
en tordant le réel, en chargeant des victimes innocentes, en tentant de disculper des fonctionnaires dont la place est derrière les barreaux, ces « commissions-bidon » renforcent les multiples Omerta qui gangrènent l’institution scolaire.
Le mouvement #MoiAussiEducationNationale que j’appelle de mes voeux depuis plus d’une décennie tarde à émerger.
On comprend bien pourquoi : dire la vérité, décrire le réel, rapporter des faits tangibles, c’est s’exposer à des représailles féroces.
En mai 2024 les conditions pour obtenir Justice sont loin d’être remplies.
Loin. Très loin.

 


Pierre-André DIONNET

 
* Un seul exemple : la récente contre-réforme des retraites a été rejetée par plus de 80 % des Français, rejetée dans la rue, et pas même votée à l’Assemblée nationale : le peuple n’en voulait pas. Le peuple n’en voulait pas, mais elle s’est faite. Or une démocratie donne « le pouvoir au peuple », par définition.
Cette régression sociale s’est faite en bafouant l’essence de ce qu’est une démocratie. 
Seuls les nigauds et les ennemis des libertés répètent en boucle cette inpetie selon laquelle il n’existerait aucun autre régime politique en dehors d’une alternative caricaturale : soit la dictature sanglante, soit la démocratie. Et l’élection par le vote n’est pas une condition suffisante pour reconnaître une démocratie.
 
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Harcèlement hiérarchique : le grand Déni de l’Education Nationale (41) Ces chefaillons qui instrumentalisent élèves et parents pour harceler d’excellents enseignants.

          

           Hier, c’est dans la rubrique « détente », celle des dessins rigolos, que j’ai choisi de publier le montage photo permettant de comprendre d’un seul coup d’oeil ce que certains élèves et certains parents font subir à d’excellents enseignants, sous le boisseau.

Depuis une trentaine d’années, de plus en plus de Bébert Zoubinard, de chefaillons grotesques, de proviseurs médiocres, de principaux pourris, d’ajoints minables et de CPE véreux manipulent et instrumentalisent sciemment ce genre de gamins tordus et de parents haineux, afin de nuire à d’honnêtes enseignants dont ces petits chefs corrompus estiment qu’ils pourraient être à même de les empêcher de faire carrière.

C’est donc logiquement qu’aujourd’hui je republie ici cette photographie, puisqu’elle a tout autant sa place dans cette autre rubrique, consacrée au H.M.H., le harcèlement moral hiérarchique. Un H.M.H. dont les pseudo-syndicalistes et la plupart des hauts fonctionnaires de l’Education nationale osent encore dire, écrire, prétendre, en 2024, qu’ils ne comprennent pas ce que c’est. Ou que cela n’existe pas. Ou alors, si ça existe, c’est tellement à la marge que c’est totalement insignifiant et vraiment pas grave. Le harcèlement moral cela ne concernerait que les élèves, à les écouter. Qui peut encore les croire ? 

                                                                                                                       Pierre-André DIONNET

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Harcèlement hiérarchique : le grand Déni de l’Education Nationale (40) « Difficile pour l’Education nationale d’enrayer le harcèlement quand elle s’en sert comme d’outil de gestion des personnels » / Johan FAERBER.

          

           Les parents d’élèves s’émeuvent à juste titre des dangers que courent leurs enfants face aux phénomènes de harcèlement scolaire. Mais qui peut protéger leurs bambins et leurs charmants ados, sinon les salariés de l’Education nationale ? Or… impossible pour eux de le faire, lorsqu’eux-mêmes subissent du harcèlement de leur propre administration et de leur propre hiérarchie ! Finalement, la maman de Loana et le papa de Kévin, la mère de Clémentine et le père de Jean-Eudes ont tout intérêt à se mêler de la façon dont on francetélécomise les professeurs, en France, plutôt que de participer au profbashing ambiant. Dans leur intérêt, et dans l’intérêt de leurs enfants, les parents gagneraient eux aussi à s’emparer de ces sujets tabous.

                                                                                                                       Pierre-André DIONNET

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Capture web_30-1-2024_16318_twitter.com

Harcèlement hiérarchique : le grand Déni de l’Education Nationale (38) Démission du DRH du rectorat de Versailles après les 55 « courriers de la honte ». Quid des courriers similaires envoyés aux enseignants ?

          

           On apprend aujourd’hui (1) par la presse la démission du Directeur des Ressources (in-)Humaines du rectorat de Versailles, suite au scandale des 55 « courriers de la honte » menaçant des parents d’élèves (2). Nicolas, 15 ans, élève violement harcelé, s’est donné la mort quelques semaines après que ses parents aient reçu un de ces courriers glaçants.

Combien de « courriers de la honte » ont été envoyés, académie par académie, ces dix dernières années, à des enseignantes ou à des enseignants ayant simplement signalé qu’ils subissaient ou avaient été témoins de situations « anormales » ? C’est le genre d’information qui fait l’objet d’une Omerta liée à la culture du #PasdeVague. Et il est dommage qu’aucun journaliste n’enquête sur ces sujets tabous.

                                                                                                                       Pierre-André DIONNET

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(1) Article du 23 octobre 2023, Clément Machetto, Femme Actuelle : https://www.msn.com/fr-fr/actualite/france/suicide-de-nicolas-15-ans-%C3%A0-poissy-le-drh-du-rectorat-de-versailles-d%C3%A9missionne-apr%C3%A8s-la-lettre-de-la-honte/ar-AA1iIiW7?ocid=msedgntp&pc=LCTS&cvid=c047558f305b4d36829b7279d43ea7a5&ei=10  

(2)  Article du 25 septembre 2023, RTLhttps://www.rtl.fr/actu/politique/harcelement-gabriel-attal-indiqe-que-55-courriers-qui-posent-probleme-au-rectorat-de-versailles-7900301899

Suicide de Nicolas, 15 ans, à Poissy : le DRH du rectorat de Versailles démissionne après la "lettre de la honte"

Suicide de Nicolas, 15 ans, à Poissy : le DRH du rectorat de Versailles démissionne après la « lettre de la honte »© Pixabay 

À l’origine d’un courrier décrit comme étant la « lettre de la honte » – qui était adressé aux parents de Nicolas, un jeune adolescent de 15 ans ayant mis fin à ses jours – le directeur des ressources humaines du rectorat de Versailles a quitté ses fonctions, comme l’a révélé RTL lundi 23 octobre 2023. 

Sa mort avait fait couler beaucoup d’encre dans les médias. Victime de harcèlement scolaireun adolescent de 15 ans, prénommé Nicolas, s’est suicidé le mardi 5 septembre 2023. Le jeune garçon a mis fin à ses jours au sein de son domicile à Poissy, situé dans le département des Yvelines. Ayant connaissance du calvaire que leur fils vivait au lycée Adrienne-Bolland de Poissy, les parents de Nicolas avaient alerté le proviseur de l’établissement, tout en menaçant de porter plainte. Après cela, ils avaient reçu un courrier cinglant de la part du rectorat de Versailles. Dans cette fameuse « lettre de la honte »il leur était demandé « d’adopter une attitude constructive et respectueuse »Ce courrier, qui a été abondamment relayé dans les médias, évoquait un « supposé harcèlement » de leur fils, tout en jugeant « inacceptables » les propos des parents, qui auraient « remis en cause » l’attitude du personnel de l’établissement. La lettre adressée aux parents de Nicolas « a été rédigée et signée par la direction des ressources humaines du rectorat », comme l’avait révélé l’ex-rectrice de l’académie de Versailles, Charline Avenel, le samedi 23 septembre 2023 dans Le Parisien

Femme Actuelle
FEMME ACTUELLE – Suicide de Nicolas, 15 ans, à Poissy : “des crachats”, “t’es pas beau”, le père de l’adolescent témoigne du calvaire de son fils
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Le DRH du rectorat de Versailles avait reçu des menaces

Près de deux mois après le suicide de Nicolas, le directeur des ressources humaines du rectorat de Versailles a quitté ses fonctions, comme l’a révélé RTL lundi 23 octobre 2023. Lorsque la « lettre de la honte » fut rendue publique, le DRH avait reçu de nombreux messages et appels de menaces. Il s’était alors mis en arrêt maladie, avant d’être remplacé par sa directrice adjointe. Le ministre de l’Education nationale, Gabriel Attal, s’était d’ailleurs déplacé au rectorat de Versailles à cette occasion. Pour le moment, une enquête administrative est encore en cours. Celle-ci doit déterminer les responsabilités au sein du rectorat concernant ce fameux courrier. De son côté, l’ancienne rectrice de l’académie de Versailles avait présenté ses excuses aux parents de Nicolas. « Je présente en mon nom et au nom de l’institution que j’ai dirigée des excuses aux parents. Il est inadmissible qu’ils aient reçu un tel courrier. […] Lorsque j’ai découvert, il y a une semaine, dans la presse, l’existence de ce courrier, j’étais effondrée », avait-elle indiqué au Parisien.  

Harcèlement hiérarchique : le grand Déni de l’Education Nationale (37) Une « journée nationale de lutte contre le harcèlement à l’école »… pour mieux protéger les adultes harceleurs et délinquants ?

          

Jeudi 10 novembre 2022, journée nationale de lutte contre le harcèlement à l’Ecole

peu de choses ayant changé depuis deux ans,

je reproduis ci-dessous mon article publié il y a deux ans. 

* * *

                Jeudi 5 novembre 2020, le ministère de l’Education nationale communique autour de la « Journée nationale de lutte contre le harcèlement à l’école » (1).Très bonne chose, noble combat, action nécessaire et salvatrice… mais qui – paradoxalement – renforce les Omerta que l’institution scolaire elle-même entretient avec force énergie et moyens au sujet du… harcèlement mortifère auquel sont potentiellement exposés pas moins d’un million de personnes travaillant pour elle !

Ce que j’écrivais ici il y a deux ans (2) reste tout autant valable en 2020. Le « harcèlement », pour le ministre Jean-Michel BLANQUER et pour les recteurs d’académie en place, s’entend exclusivement comme celui – bien réel et qu’il faut combattre – qui surgit parfois entre élèves. Et jamais, jamais, jamais comme celui subi par de plus en plus de salariés de la nouvelle Grande Muette. « L’arbre du harcèlement entre élèves ne doit pas masquer la forêt du harcèlement contre les enseignants et les employés de l’Education nationale. ». Il la cache. Il cache des horreurs moins excusables encore. Et les médias restent trop souvent silencieux, donc complices du pire. N’apprend-on pas aujourd’hui, par la voix de quelques syndicalistes, des Stylos Rouges et autres rares lanceurs d’alerte, que dans l’Affaire de Melle (3), les sanctions proposées à la Rue de Grenelle par la rectrice de l’académie de Poitiers vont à l’encontre du « verdict » de la Commission Disciplinaire éhontée subie par ces enseignants innocents de ce dont on les accuse ?

             Certes, le verre de la Vertu n’est pas tout à fait vide, ni encore brisé. Le travail d’exposition des dysfonctionnements et des violences de l’Education nationale que mène le professeur des écoles et dessinateur REMEDIUM a été correctement relayé par la radio France Inter (4). Sur un plan plus local, dans l’académie de Lille, une nouvelle Directrice des Ressources Humaines, nommée depuis septembre, semble aborder la question du harcèlement avec un tout autre état d’esprit que celui que continuent d’insuffler à leurs services les responsables d’entités qui, dans quantité de dossiers nauséabonds, se sont embourbées en des positions indéfendables et contraires aux principes les plus élémentaires du Droit, du respect d’autrui, et de la Justice. Ce vent d’air frais fera-t-il avancer quelques navires jusqu’à leur but ? Ou se trouvera-t-il rabattu par les tempêtes fétides et les typhons des intimidations, des intérêts troubles, des copinages, des corruptions, des coups bas, des bas instincts, des passions tristes et de l’increvable #PasdeVague ? A suivre…

Pierre-André DIONNET

(1)  Voir le site officiel du ministère :  https://www.education.gouv.fr/journee-nationale-de-lutte-contre-le-harcelement-l-ecole-307024

(2) Article du 9 novembre 2017 « Harcèlement hiérarchique : le grand Déni de l’Education Nationale (2) Une « journée de lutte contre le harcèlement » qui permet d’encore mieux protéger… les harceleurs qui dirigent des établissements scolaires », article du 9 novembre 2017 : https://faitestairecepetitprofbonsang.wordpress.com/2017/11/09/harcelement-hierarchique-le-grand-deni-de-leducation-nationale-2-une-journee-de-lutte-contre-le-harcelement-qui-permet-dencore-mieux-proteger-les-harceleurs-qui-dirigen/

(3)  Article du 12 octobre 2020 : « La commission disciplinaire montée de toutes pièces : marque des recteurs qui perdent pied ? (2) L’affaire des « 4 de Melle », déshonneur de la rectrice de l’académie de Poitiers, Bénédicte ROBERT ? » : https://faitestairecepetitprofbonsang.wordpress.com/2020/10/12/la-commission-disciplinaire-montee-de-toutes-pieces-marque-des-recteurs-qui-perdent-pied-2-laffaire-des-4-de-melle-deshonneur-de-la-rectrice-de-lacademie-de-poitiers-benedict/

Et aussi : https://www.humanite.fr/education-les-quatre-de-melle-ils-ne-nous-ont-pas-brises-695884

(4) Je reviendrai bientôt sur Cas d’Ecole, la bande dessinée publiée en septembre par REMEDIUM :

https://www.franceinter.fr/emissions/par-jupiter/par-jupiter-28-septembre-2020

Et aussi : https://editionsdesequateurs.fr/aParaitre/oo/CasDecole

Harcèlement hiérarchique : le grand Déni de l’Education Nationale (36) Mercredi 21 septembre, 15H00. Pour soutenir Monsieur Kai TERADA, et les milliers d’autres victimes des répressions arbitraires dans l’Ecole publique.

                                                                                                                               

         

         Trop longtemps les organisations syndicales de l’Education nationale ont minimisé ou nié les abus d’autorité hiérarchiques et les violences arbitraires infligées aux salariées et aux salariés dont la parole et l’action étaient considérés comme trop « libres ». On a même vu des secrétaires académiques de puissants syndicats protéger des chefaillons violeurs et harceleurs, et achever d’enfoncer leurs victimes. Il se murmure que ces mêmes dirigeants syndicaux corrompus ont été récompensés par leur administration, en recevant, par exemple, des bonifications de carrière indues (du passage au hors-classe, à l’agrégation sur tapis vert) ; et tous ces retours d’ascenseur pourraient facilement être identifiés et listés par un journaliste d’investigation un peu déterminé à creuser les pratiques opaques minant l’institution scolaire. 

En 2022 la Francétélécomisation de l’Ecole publique arrive à son terme. Nos syndicats sont globalement décrédibilisés, malgré le travail et l’engagement concret de nombreux syndicalistes intègres, oeuvrant efficacement à l’échelle locale. Il n’est pourtant jamais trop tard, ni pour faire illusion et se muer de collabo acharné en résistant de 1945 (comme le font sans vergogne quelques hauts responsables syndicaux et quelques figures médiatisées), ni pour bien faire et aider les victimes de harcèlement hiérarchique.

Le mercredi 21 septembre, à 15h00, devant le Ministère de l’Education nationale. Pour soutenir Monsieur Kai TERADA, et les milliers d’autres victimes des répressions arbitraires dans l’Ecole publique.  

                                                                                                                                Pierre-André DIONNET

 

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         Trop longtemps les organisations syndicales de l’Education nationale ont minimisé ou nié les abus d’autorité hiérarchiques et les violences arbitraires infligées aux salariées et aux salariés dont la parole et l’action étaient considérés comme trop « libres ». On a vu des secrétaires académiques de puissants syndicats protéger des chefaillons violeurs et harceleurs, et achever d’enfoncer leurs victimes. Il se murmure que ces mêmes dirigeants syndicaux corrompus ont été récompensés par leur administration, en recevant, par exemple, des bonifications de carrière indues (du passage au hors-classe, à l’agrégation sur tapis vert) ; et tous ces retours d’ascenseur pourraient facilement être identifiés et listés par un journaliste d’investigation un peu déterminé à creuser les pratiques opaques minant l’institution scolaire. 

En 2022 la Francétélécomisation de l’Ecole publique arrive à son terme. Nos syndicats sont globalement décrédibilisés, malgré le travail et l’engagement concret de syndicalistes intègres, oeuvrant efficacement à l’échelle locale. Il n’est pourtant jamais trop tard ni pour faire illusion et se muer de collabo acharné en résistant de 1945, ni pour bien faire et aider les victimes de harcèlement hiérarchique.

Le mercredi 21 septembre, à 15h00, devant le Ministère de l’Education nationale.   

                                                                                                                                Pierre-André DIONNET

 

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Bile indiquer que la partie de jenga touche à sa fin. Les « Jobdatings », les 4000 enseignants manquant à l’appel ou l’embau

 
partie de jenga © Grimo

[1] Selon Laval, C., Vergne, F., Clément, P., & Dreux, G. (2011). La nouvelle école capitaliste. Paris : la

Découverte.p.28.

[2] https://www.senat.fr/rap8et-la-liberte-2/

 

Harcèlement hiérarchique : le grand Déni de l’Education Nationale (21) « Cas d’Ecole » de REMEDIUM : la bande dessinée à glisser sous les sapins, cette année !

          
               

                            Il y a longtemps que ce blog aurait dû vous parler du dessinateur et scénariste de bande dessinée REMEDIUM, et vous présenter en détail son travail sur les violences institutionnelles de l’Education nationale. Bien avant que ne paraisse enfin en album les 14 histoires, lues ici et là sur le net depuis mars 2019, et récemment regroupées à l’initiative des éditions de l’Equateur. Ce sera chose faite en 2021. En attendant, la critique qu’en fait l’excellente journaliste belge Lucie CAUWE sur son blog Lu Cie & Co Livres utiles, vous incitera certainement à commander cette bande dessinée chez votre libraire préféré, et à en offrir à vos amis enseignants, pour Noël. De quoi les aider à surmonter les difficultés du métier : une des premières choses est de s’informer et de comprendre le pourquoi du comment des mécanismes insidieux et terrifiants qui peuvent miner pas-à-pas ou brusquement leur vie de professeur.

Offrir cet album à vos proches s’ils travaillent dans l’enseignement, c’est montrer et prouver que vous les aimez.

Pierre-André DIONNET

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Ci-dessous, article de Lucie CAUWE, 9 septembre 2020.

https://lu-cieandco.blogspot.com/2020/09/la-violence-de-lecole-publique-francaise.html

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mercredi 9 septembre 2020

La violence de l’école publique française

 
« Cas d’école » (c) Editions des Equateurs.
 
 
 
 
Les habitués de ce blog connaissent déjà les « Cas d’école » de Remedium, pseudo littéraire de Christophe Tardieux, professeur des écoles en Seine-Saint-Denis depuis 2005. Des bandes dessinées dénonciatrices de la violence faite aux enseignants par l’Education nationale française, sobres et percutantes, qui jouent sur les cadrages et sur l’alternance textes-images. Remedium les a d’abord publiées sur sa page Facebook tant il était révolté par la violence de l’Education nationale de son pays. Egalement en hommage à ces enseignants broyés par une machine sourde à l’humain. J’en ai relayé plusieurs, l’histoire de Jean (ici), celle de Laurent (ici), celle de Christine (ici) Il y en a eu d’autres, hélas, bien sûr, sept sont actuellement toujours visibles sur le site de Remedium et quelques-unes sur le blog que Mediapart lui a proposé au printemps.

Ces bandes dessinées sociales et engagées ont aussi éveillé l’attention d’une maison d’édition française qui a décidé d’en faire un album papier. « Les Editions des Equateurs », m’explique Remedium, « avaient entendu parler du projet après le suicide de Christine Renon (NDLR: en septembre 2019) et l’histoire que j’avais faite sur elle. Elles ont eu dans l’idée d’en faire un album avant que je ne l’envisage réellement moi-même. »

 
 
Cet album, le voici, « Cas d’école – Histoires d’enseignants ordinaires » (Éditions des Équateurs, 100 pages), tout juste arrivé en librairie. Et le moins qu’on puisse en dire est qu’il secoue son lecteur! Impossible de ne pas avoir l’estomac retourné après avoir lu ces quatorze histoires. Ou plutôt ces treize histoires d’enseignants plus celle de leur ministre, aussi estomaquante mais pour d’autres raisons. C’est que Remedium fait ici un terrible inventaire de drames humains causés par l’école de la République française. « La moitié des histoires ont été publiées sur Facebook », précise-t-il, « et n’ont pas été modifiées (à part celle sur Blanquer complétée d’une page). L’autre moitié, la plus longue en terme de pages, est inédite. »

Ce qui frappe surtout, c’est combien les bonnes volontés des enseignant(e)s sont balayées par des esprits jaloux qui savent comment opérer pour jeter l’opprobre sur des instituteurs dynamiques, motivés, efficaces, aimés des enfants comme des parents. Mensonges, harcèlement, rien n’est inutile pour venir à bout de ces belles âmes. Le pire est de découvrir le soutien de la hiérarchie, l’aveuglement de l’inspection plus prompte à couvrir les méfaits qu’à encourager les initiatives louables. Ce qui est terrible, révoltant, c’est le mépris pour l’humain au nom de.., au nom de rien finalement. Ce qui est dramatique, ce sont les vies humaines perdues ou irrémédiablement gâchées en vertu de règlements idiots, au profit de quelques minables. L’espèce humaine n’en est pas dépourvue, on le sait, mais quand il est question d’enseignement et d’éducation des enfants, cela ne passe plus du tout.

L’histoire de Jean-Pascal. (c) Editions des Equateurs.

On saluera la bonne idée de Christophe Tardieux d’avoir choisi « Cas d’école » comme nom générique à ses dénonciations salutaires et nécessaires, et maintenant comme titre de son album, l’expression signifiant « cas correspondant au modèle théorique enseigné ». Les quatorze histoires qu’il consigne dans son « Cas d’école » doivent être connues maintenant qu’elles sont dites. Elles sont le tombeau de ces enseignants et des ces enseignantes qui n’ont plus eu foi en l’école publique, en leur école, et n’ont trouvé d’autre issue que de s’effacer. Par la dépression ou même le suicide.

L’histoire de Christine Renon. (c) Editions des Equateurs.

Effroyables destins que ceux de Jean, Laurent, Sabrena, Manal, Chloé, Christine, Jacques, Annie, Fatima, Rachida, Jean-Pascal, Christophe et Cécile, pleins d’idéal et d’enthousiasme, broyés par la machine administrative orchestrée par le ministre Jean-Michel, avant-dernier des portraits. Christophe car Remedium raconte aussi l’histoire terrible à laquelle il a été confronté. Comme ceux qu’il sort de l’ombre, de ses mots qui s’attachent à la réalité et de ses dessins bien pensés, il a vécu la violence hiérarchique qui cache, enterre, ignore, blesse et met en colère. Si la colère et la révolte contre un système qui écrase relie les récits de celui qui enseigne le jour et dessine le soir, elles passent immédiatement chez le lecteur. Certes la profession d’enseignant est en crise mais ces morts ne peuvent pas êtres vaines. Elles ne le seront pas grâce au travail de mémoire de Remedium qui rompt courageusement le silence officiel.





 

 

Harcèlement hiérarchique : le grand Déni de l’Education Nationale (19) Une « journée nationale de lutte contre le harcèlement à l’école »… pour mieux protéger les adultes harceleurs et délinquants ?

          
                Jeudi 5 novembre 2020, le ministère de l’Education nationale communique autour de la « Journée nationale de lutte contre le harcèlement à l’école » (1). Très bonne chose, noble combat, action nécessaire et salvatrice… mais qui – paradoxalement – renforce les Omerta que l’institution scolaire elle-même entretient avec force énergie et moyens au sujet du… harcèlement mortifère auquel sont potentiellement exposés pas moins d’un million de personnes travaillant pour elle !

Ce que j’écrivais ici il y a deux ans (2) reste tout autant valable en 2020. Le « harcèlement », pour le ministre Jean-Michel BLANQUER et pour les recteurs d’académie en place, s’entend exclusivement comme celui – bien réel et qu’il faut combattre – qui surgit parfois entre élèves. Et jamais, jamais, jamais comme celui subi par de plus en plus de salariés de la nouvelle Grande Muette. « L’arbre du harcèlement entre élèves ne doit pas masquer la forêt du harcèlement contre les enseignants et les employés de l’Education nationale. ». Il la cache. Il cache des horreurs moins excusables encore. Et les médias restent trop souvent silencieux, donc complices du pire. N’apprend-on pas aujourd’hui, par la voix de quelques syndicalistes, des Stylos Rouges et autres rares lanceurs d’alerte, que dans l’Affaire de Melle (3), les sanctions proposées à la Rue de Grenelle par la rectrice de l’académie de Poitiers vont à l’encontre du « verdict » de la Commission Disciplinaire éhontée subie par ces enseignants innocents de ce dont on les accuse ?

             Certes, le verre de la Vertu n’est pas tout à fait vide, ni encore brisé. Le travail d’exposition des dysfonctionnements et des violences de l’Education nationale que mène le professeur des écoles et dessinateur REMEDIUM a été correctement relayé par la radio France Inter (4). Sur un plan plus local, dans l’académie de Lille, une nouvelle Directrice des Ressources Humaines, nommée depuis septembre, semble aborder la question du harcèlement avec un tout autre état d’esprit que celui que continuent d’insuffler à leurs services les responsables d’entités qui, dans quantité de dossiers nauséabonds, se sont embourbées en des positions indéfendables et contraires aux principes les plus élémentaires du Droit, du respect d’autrui, et de la Justice. Ce vent d’air frais fera-t-il avancer quelques navires jusqu’à leur but ? Ou se trouvera-t-il rabattu par les tempêtes fétides et les typhons des intimidations, des intérêts troubles, des copinages, des corruptions, des coups bas, des bas instincts, des passions tristes et de l’increvable #PasdeVague ? A suivre…

Pierre-André DIONNET

(1)  Voir le site officiel du ministère :  https://www.education.gouv.fr/journee-nationale-de-lutte-contre-le-harcelement-l-ecole-307024

(2) Article du 9 novembre 2017 « Harcèlement hiérarchique : le grand Déni de l’Education Nationale (2) Une « journée de lutte contre le harcèlement » qui permet d’encore mieux protéger… les harceleurs qui dirigent des établissements scolaires », article du 9 novembre 2017 : https://faitestairecepetitprofbonsang.wordpress.com/2017/11/09/harcelement-hierarchique-le-grand-deni-de-leducation-nationale-2-une-journee-de-lutte-contre-le-harcelement-qui-permet-dencore-mieux-proteger-les-harceleurs-qui-dirigen/

(3)  Article du 12 octobre 2020 : « La commission disciplinaire montée de toutes pièces : marque des recteurs qui perdent pied ? (2) L’affaire des « 4 de Melle », déshonneur de la rectrice de l’académie de Poitiers, Bénédicte ROBERT ? » : https://faitestairecepetitprofbonsang.wordpress.com/2020/10/12/la-commission-disciplinaire-montee-de-toutes-pieces-marque-des-recteurs-qui-perdent-pied-2-laffaire-des-4-de-melle-deshonneur-de-la-rectrice-de-lacademie-de-poitiers-benedict/

Et aussi : https://www.humanite.fr/education-les-quatre-de-melle-ils-ne-nous-ont-pas-brises-695884

(4) Je reviendrai bientôt sur Cas d’Ecole, la bande dessinée publiée en septembre par REMEDIUM :

https://www.franceinter.fr/emissions/par-jupiter/par-jupiter-28-septembre-2020

Et aussi : https://editionsdesequateurs.fr/aParaitre/oo/CasDecole

La commission disciplinaire montée de toutes pièces : marque des recteurs qui perdent pied ? (0)

 

Très bientôt sur ce site, une rubrique, des articles, et des témoignages sourcés, consacrés à ce fléau qu’on croyait éradiqué : les commissions disciplinaires montées de toutes pièces, par tel et tel rectorat. En attendant, pour vous faire patienter, lisez le blog-frère Transparency Education Nationale.

http://www.transparencyen.fr/

Pierre-André DIONNET

P.S. : bien reçu le courrier recommandé, ce matin. Dommage d’oeuvrer pour déclencher toujours davantage de vagues : au bout du bout du bout, ça ne va pas forcément plaire tout là-haut. Wait and see… 😉