Quand François RUFFIN rend sa copie sur l’Ecole. (3) 02/20. « Sale. Nul. Deux. » En attendant au moins 18/20 la prochaine fois. ;-)  /// Troisième partie.

 

   

            Quand François RUFFIN rend sa copie sur l’Ecole, la note est catastrophique. 02/20. Et c’est le reflet logique de son manque d’attention, manque de sérieux, manque de travail dans ce domaine.

La première partie de cet article est visible ici :
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Et voici ci-dessous la troisième et dernière partie.
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[…] Mais, me direz-vous, quel rapport avec François RUFFIN, qui, du reste, s’il s’inscrit clairement dans la mouvance de la France Insoumise, n’a jamais signé (17) la charte de ce mouvement ?
Venons-y, et le contexte brossé plus haut à grands traits prend maintenant toute son importance.

        Le 8 janvier 2018, après avoir contacté l’entourage de ce député, afin de m’assurer de ne pas me déplacer pour rien de Béthune à Amiens, avec changement de train à Lille, sous une météo d’hiver glacée, je rencontrai le très médiatique François RUFFIN, en chair et en os, dans sa permanence électorale (18). J’étais très en avance et le fondateur de Fakir était en pleine réunion avec divers collaborateurs. Sitôt que je signalai ma présence, il m’invitât avec une sollicitude non feinte à attendre assis et au chaud, tout en regrettant que les lieux ne soient pas organisés pour cela. Après l’avoir salué et remercié, et confirmé que je repasserai plus tard, je m’attablais dans un bistro devant un bon bol de chocolat chaud. Je ne m’y attardais guère, car une petite queue de quémandeurs se constituait déjà sur le trottoir de la permanence. Levé aux aurores, il ne me restait plus qu’à attendre encore un peu pour pouvoir enfin exposer de visu au député de la première circonscription d’Amiens le but de ma démarche.
Je ne disposais alors que de quelques minutes, et, du mieux que je pus, je tentais de faire comprendre en quelques mots à mon interlocuteur, combien le programme « École » de l’Avenir en Commun (A.E.C.), donc de la France Insoumise, était insuffisant, pour ne pas dire à côté de la plaque, passant à côté de l’essentiel non pas sur à peu près tout, mais sur bien trop de points fondamentaux. François opina de la tête et rebondit brièvement sur le « déni du réel » opposé par notre administration dans les situations d’abus de pouvoir hiérarchique. Il venait, quelques semaines plus tôt, de s’associer aux protestations locales en défense d’une classe menacée de suppression, et avait un peu échangé avec des professeurs des écoles.
Justement ! Je lui rappelai que les questions liées à l’Éducation nationale ne pouvaient pas se borner à des approches quantitatives, mais que le qualitatif prévalait : concrètement il ne suffisait pas de s’insurger (légitimement d’ailleurs) contre une fermeture de classe dans la campagne de Villers-Bocage ou de Moyenneville. Il fallait aussi – et surtout – s’inquiéter de la qualité des cours dispensés à nos chères petites têtes blondes.
Le député me répondit (un peu trop vite, hélas) qu’il le savait et avait conscience de tout cela. Et il me conseilla de ne pas rester isolé. Il tendit à une de ses assistantes les documents que je lui avais préparés, et jamais il ne me recontacta ni n’accorda le moindre intérêt aux suggestions que je lui fis humblement dans les mois suivants. Jamais, malgré mes sollicitations au fil des ans (via ses collaborateurs parlementaires, via son entourage professionnel, via Picardie Debout, via Fakir) jamais il ne s’empara des nombreuses billes que je lui offrais, pour qu’il « muscle son jeu », sur le terrain de l’École. Chou blanc : c’est en vain que j’avais offert « de mon temps et de mon énergie » pour qu’il puisse sur ce sujet développer autre chose que des contre-sens ou les banalités d’usage.

Ironie de l’anecdote, pour ne pas que les propositions que portent de nombreux enseignants restent dans les choux, les roses, et les limbes, je m’étais déplacé jusqu’à lui, afin de ne pas rester isolé. Et pour toute réponse, François RUFFIN me conseilla de… « ne pas rester isolé ».
Je ne lui en tins aucunement rigueur, et, par exemple, le remerciai spontanément pour tout ce qu’il faisait, lorsqu’un petit matin de novembre 2020, très tôt, je tombai par hasard nez- à-nez avec lui, surgissant avec un des ses lieutenants d’une voiture venant d’Amiens, sur un parking brumeux faisant face au site béthunois de Bridgestone, une entreprise qui faisait alors la Une de l’actualité (19)
Et je ne manquai pas, une fois l’an, de le recontacter dans l’espoir qu’il consacre un peu « de son temps et de son énergie » à l’École (20)

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        D’ailleurs, dès que nous avions échangé de visu, en 2018, François m’avait précisé en plaisantant, à propos de son équipe « On est en janvier et ici, on est déjà tous en burn-out ». Et les réponses faites par son entourage – car réponses il y a eu, parfois – allaient toujours toutes dans le même sens : François est très sollicité, François ne peut pas tout, François est déjà débordé, François est très occupé avec d’autres sujets, François donne la priorité à telle ou telle actualité, on va transmettre tout ça à François ne vous inquiétez pas ce sera fait…
Et effectivement, François travaillait dur. Tournant des films, écrivant des livres, s’engageant sans limites dans le travail parlementaire, intervenant judicieusement à l’Assemblée nationale, à la télévision, à la radio, dans la presse écrite, sur les réseaux sociaux, dans des débats, des rencontres, lors de réunions publiques, sur les piquets de grèves, dans les usines menacées d’un « plan de sauvegarde de l’emploi » (21).  se démultipliant et se consacrant à des tas de luttes et de sujets dont parfois, à l’origine, il ne connaissait à peu près rien ou très peu de choses.
Par exemple, en 2017, il donna « de son temps et de son énergie » pour écouter, entendre, comprendre des acteurs du secteur de la psychiatrie (22), domaine dont il ne savait rien. Il apprit. Et il en tira des travaux pertinents, et un ouvrage de grande qualité, Un Député à l’Hôpital psychiatrique (23)

Mais non, l’École, vraiment, c’était pas son truc (24)
Et il ne pouvait lui tout seul régler tous les problèmes en France. C’est sûr.

On l’avait bien compris.
Soit.

Mais, mais… mais pourquoi, mais pourquoi dans ce cas, pourquoi, pourquoi, oui pourquoi François RUFFIN lançait-il le un grand appel public à témoignage auprès des acteurs de l’École, ce 26 mars 2024 (25) ?
Pourquoi demander de nouveaux témoignages ?
Pourquoi demander des témoignages dont il dispose déjà ?
Pourquoi demander des témoignages qu’on lui a déjà apportés spontanément ?
Pourquoi demander des témoignages déjà si nombreux qu’il ne sait par quel bout les prendre ?
Pourquoi demander des témoignages, alors qu’il les a déjà… et qu’il n’en a à peu près rien fait depuis 8 ans ?
Waille ?

5 pourquoi

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    Pourquoi décliner l’aide d’enseignants de terrain, dont la mienne, pour solliciter d’autres personnes ?
Ces autres interlocuteurs avaient-ils, comme moi, et comme une poignée d’autres lanceurs d’alerte, décrit et expliqué publiquement, plusieurs années auparavant, tout ce qui allait surgir du mouvement #PasdeVague, en octobre 2018 ?
Non.
Avaient-ils expliqué et dénoncé, depuis des années ce qu’était la francetélécomisation de l’École ? Toute la gamme de violences subies par les salariés de l’Education nationale ?
Non.
Dont les violences sexuelles, bien avant #metoo, comme je l’ai fait sur ce blog et ailleurs ?
Non, n’est-ce pas.
Avaient-ils avant moi lancé les premiers galops d’essai du #MoiAussiEducationNationale ?
Non plus.

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        Oh ! Ce n’est pas mon quart d’heure de célébrité que je cherche. Vraiment pas. Et je n’en fais pas non plus une question d’ego.
Mais nom d’une pipe en bois ! Est-ce que oui ou non, cette fois que François RUFFIN semblait décidé à prendre le sujet à bras-le-corps, allait-il réfléchir – comme je le préconise auprès de mes interlocuteurs, quel que soit leur bord politique – à la variété, à l’étendue et à la gravité des violences subies au quotidien par les salariés de l’École publique ?
A l’articulation entre la quantité et la qualité d’éducation (27)
A la distinction entre ce qu’est un « professeur » et ce que jamais ne sera un « prof » ?
A la fausse « bienveillance » ?
Et à toutes ces autres billes que j’ai mâchées et prémâchées, et qui faciliteraient la compréhension de l’évolution de l’Education nationale, pour qui voudrait un peu s’y intéresser, ou sérieusement s’y pencher.
Peu importe qu’on rende à César ce qui lui appartient, l’essentiel étant à mes yeux que ces idées passent.
Ces idées et ces réalités allaient-elles enfin « passer » par la voix du très médiatique et hyper médiatisé François RUFFIN ?

« L’appel du 26 mars » de François RUFFIN a été entendu.
Quelques centaines de personnes lui ont répondu, spontanément, sincèrement, en toute confiance.

Moi-même, j’ai derechef témoigné sur sa plate-forme numérique dédiée à cela, et je l’ai invité une énième fois à me contacter en lui laissant mes coordonnées, naïvement, comme un novice.
Comme bien d’autres, j’ai fait plus, et mieux. J’ai pris « de mon temps et de mon énergie », contacté son entourage, plusieurs de ses proches, par mél, par S.M.S., par formulaires, et mon invitation a été relayée sur les réseaux sociaux par plusieurs collègues, de manière à ce que ce Picard attaché à sa terre ne puisse pas dire demain : « Ah, mince ! J’l’avais point vu… ».
François RUFFIN l’a vu, oui.

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François RUFFIN l’a vu.
Il l’a vu et des dizaines de personnes se sont donné la peine de s’en assurer.
Son assistant Clément TEFFRI-CHAMBELLAN. Son assistante Lou. Son assistant Dimitri. Une partie de l’équipe du Discord Insoumis. Plusieurs membres de Picardie Debout. Des membres de Fakir. Des membres du site Action Populaire, dont Julien VANHEE. Le député Léo WALTER (27) en personne. Des internautes insoumis, qui maîtrisent l’usage des réseaux sociaux. Et bien d’autres, et j’en passe.
Tous l’ont averti, tous lui ont dit, peu ou prou : attention, François, cette fois, ce que tu feras et ce que tu diras sur l’École sera observé de près, scruté, analysé. S’agit pas de te louper ! Les professeurs et les A.E.S.H. s’en prennent plein la poire depuis des années, s’agit pas de les décevoir…

S’agit pas de décevoir les enseignants, s’agit plus de nous décevoir, d’autant que cet appel à témoignage et ce soudain intérêt pour l’École s’inscrivent dans un calendrier marqué par deux événements.
La campagne des élections européennes, d’une part. Le moment est judicieux pour se souvenir du million d’électeurs salariés de l’Éducation nationale.
Une actualité scolaire violente et sanglante d’autre part. Les dernières semaines ont été marquées par une série de faits divers qui ont secoué d’émotion le pays.
L’affaire du proviseur du lycée Maurice RAVEL (28), début mars ; l’agression de Samara (29), une adolescente de 14 ans devant son collège à Montpellier le 2 avril ; l’agression d’une autre adolescente (30) à Tours le 3 avril ; le décès d’une adolescent (31) de 15 ans, passé à tabac à Viry-Châtillon le 4 avril.
Et bien que ces derniers faits divers aient eu lieu après l’ « appel du 26 mars », plus d’un enseignant y ont vu une « opération de communication », dans laquelle le député d’Amiens aurait uniquement cherché, sur un plan électoral, à « profiter de la vague d’émotion » (surfer, ou seurfer, si on préfère) suscitée par ces violences. Tout simplement parce que les jours et les semaines précédant la démarche spontanée de François RUFFIN ont également été marqués par une kyrielle d’autres faits divers, guère moins troublants.

Un élève exclu de son collège au matin du 26 mars, pour avoir voulu s’en prendre à son professeur, avec un couteau. (32)
Des cours perturbés à l’école Vertes-Rives de Montauban après des violences en classe, sur une enseignante le 25 mars (l’école avait déjà fait 14 signalements pour violences, depuis janvier, dont 2 pour dangers graves et imminents). (33)
Une lycéenne exclue du lycée Pothier d’Orléans, le 26 mars, pour avoir frappé une de ses enseignantes le 19 février. (34)
Fusillade devant une école à Valence le 26 mars. (35)
Ecole de Nouvoitou, près de Rennes, fermée pour cause de tensions avec les parents, décision du 26 mars. (36)
L’instauration d’un point de deal devant l’école maternelle Elsa TRIOLET d’Echirolles, le 26 mars. (37)
La grève de la faim d’une mère d’élève devant le rectorat de Montpellier, pour dénoncer de supposées violences. (38)
La publication par Cédric BIEL, enseignant à Dombes, d’une tribune de soutien à Madame Mickaëlle PATY, toujours le 26 mars. (39)
Le 25 mars on apprend que des dealers ont fait d’une école de Firminy leur « territoire ». (40)
Le même jour un homme sème la panique en s’introduisant dans la cour de l’école André Malraux de Toulques, et en y proférant des insultes. (41)
Et pour la seconde fois en un peu plus d’un mois, plusieurs centaines d’élèves du collège Ronsard, à Tours-Nord en Indre-et-Loire, ont été confinés durant une trentaine de minutes suite à l’intrusion de plusieurs individus dans l’établissement. (42)
La veille à Saint-Étienne, un élève de 8 ans menace de poignarder sa maîtresse et des policiers. (43)
Une enseignante de philosophie est brutalement désavouée par sa hiérarchie. (44)
Et encore : la chasse aux sorcières et l’Omerta contre une enseignante lanceuse d’alerte dans un lycée de Vincennes. (45)
Et ainsi de suite, les jours précédents.
Sans parler de la promotion faite en mars autour de la sortie du film Pas de Vague de Teddy LUSI-MODESTE avec François CIVIL. (46)
Des alertes à la bombe et des menaces d’attentat via Pronote, par dizaines au cours du mois de mars, dans les écoles, collèges et lycées. (47)
Des innombrables alertes locales sur les conditions de travail, les bâtiments vétustes, les pénuries de professeurs, les non-remplacements, etc.
Un mouvement de grève d’une ampleur inédite, en Seine-Saint-Denis, dans le « 93 ». (48)

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        A l’occasion de cet appel à témoignages, pour ma part, comme quelques autres professeurs, je mis François RUFFIN au pied du mur, et face à ses responsabilités.
Il nous sollicitait pour témoigner, et pour en faire de grandes choses ?
Chiche.
Nous jouerions le jeu… mais nous verrions cela de près.
Nous jouerions le jeu… mais cette fois, échaudés par nos précédentes expériences, nous verrions cela d’un peu plus près.

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Ugo B

        Je mis donc François RUFFIN au pied du mur, et face à ses responsabilités.
Et je le fis de la même manière que vis-à-vis d’un autre député L.F.I., un beau jour de 2017, au cours d’une réunion publique (49) organisée par un groupe local de militants, dans un petit village du Pas-de-Calais. Le 13 novembe 2017, au beau milieu de l’assistance et après avoir laissé s’exprimer une douzaine d’autres personnes, j’interrogeais le député fraîchement élu, Ugo BERNALICIS, sur des questions précises, liées à l’École. En outre je lui demandais de s’engager personnellement, devant toute notre petite assemblée, à ce qu’il remette matériellement, aux 16 autres députés insoumis, ma question écrite, portant sur la possibilité de modifier le livret programmatique #30 de l’A.E.C. consacré à l’Éducation nationale.
Et je mentionnais bien, tout en lui remettant un texte explicatif succinct mais clair et précis (50), que ma question orale, portant sur la pauvreté du volet « École » de l’A.E.C., se doublait d’une démarche l’engageant « solennellement » et ayant valeur de « test » : on promettait aux Insoumis que tout venait de la base, que l’élaboration du programme et le fonctionnement de la France Insoumise étaient profondèment démocratiques, que les militants pouvaient agir, proposer, influer sur le programme et les orientations politiques, etc. D’accord. Je le mettais au pied du mur. Comment allait évoluer le discours officiel du mouvement insoumis, sur l’École ? Etait-il possible de formuler des propositions, et de les mettre au débat au sein du mouvement ? Malheureusement le test s’est révélé négatif. Totalement négatif. Et lorsqu’au cours d’une manifestation lilloise, un an plus tard, et encore un an après, je croisais en rue ce député en écharpe, et que je lui rappelais cela, il fut assez gêné et m’invitât à me tourner vers les responsables de ce volet : Sabine RUBIN et Paul VANNIER. (51) Ce que j’avais déjà fait. Ce que je fis encore. Ce que je fis, refis, et rerefis. De 2017 à 2024, régulièrement. En pure perte.
L’intangibilité de l’A.E.C. ne permettait ni d’infléchir les orientations de 2016, ni d’en proposer de nouvelles, mieux adaptées aux réalités de l’évolution du métier d’enseignant.
J’avais beau donner « de mon temps et de mon énergie« , rien ne changerait : mes efforts et les efforts d’autres professeurs de terrain se heurteraient toujours à cette inamovibilité de l’A.E.C.
« Il manque beaucoup de choses sur le numérique à l’Ecole. Mais on va pas modifier le livret. », comme le confirma Béatrice PINAT le 10 avril 2024, lors d’une visio-conférence consacrée à l’Education nationale réunissant deux animateurs et une dizaine de personnes, lors de laquelle quatre ou cinq d’entre elles intervinrent mollement sans apporter grand chose de neuf aux questions abordées. L’immuabilité de l’A.E.C. n’en serait pas troublée.
Le serpent se mord la queue : comment amener à soi des militants motivés et innovants si on ne prend pas en compte leurs propositions dès lors que le programme est verrouillé depuis 2016 ?

OIP (3)

       

        Bref, en mars et en avril 2024, François RUFFIN a été informé de ma demande : il fallait que passent ces idées, qu’au fond, défendent des centaines de milliers d’enseignants, tous bords politiques confondus. Certes sans toujours les conscientiser, sans toujours les formuler nettement, sans toujours mettre des mots précis et sans toujours nommer au mieux des notions (52) pourtant vécues et subies au quotidien, pendant toute une carrière. Parce que nous avons constamment la tête dans le guidon et le nez sur nos copies. Parce que nous sommes en permanence infantilisés par notre administration et soumis par notre hiérarchie. Préoccupés pour nos élèves et tiraillés par leurs parents. Parce que nous bossons dur, tout le temps.
Mais il fallait que ces idées passent. Il fallait qu’au moins une petite partie des idées que je défends et expose publiquement depuis des années s’inscrivent et s’incarnent enfin, un peu, du moins, quelque part, dans le champ et dans le discours politique.
Qu’une partie de ces idées, qui sont aussi « mes » idées passent.
Peu importe que je ne sois pas écouté, entendu, « reconnu », mais que ces idées que je partage avec bien d’autres, que ces idées passent.
Peu importe que RUFFIN me contacte ou non. Tant mieux si ailleurs on lui explique les choses mieux et plus efficacement que je ne pourrais le faire en un quart d’heure au téléphone : mais que ces idées passent, baurdaillle de nom de Zeus !

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Pour éviter une énième déception, après 8 années d’attente, cette fois, il fallait mettre François devant ses responsabilités et au pied du mur.
Son appel datait du 26 mars. Et dans la foulée, plusieurs Insoumis décidèrent de fixer aux alentours du 20 avril, donc 3 semaines plus tard, la date à laquelle dresser un premier bilan de l’action – ou de l’inaction ? – du député d’Amiens, sur l’École, depuis son élection en 2017.
La copie serait ramassée et évaluée, objectivement, par l’un ou l’autre volontaire. Je m’y colle ici, en date du 23 avril. 😉

Qu’a fait concrètement le réalisateur césarisé de « Merci Patron ! » ?

Il a « participé à des manifestations, assisté à des A.G., et même à une « Nuit des collèges », avec matelas, sacs de couchage et machine à café dans une salle de classe ». (53)
De 2017 à 2023, plusieurs bonnes questions au ministre de l’Education nationale.
Le 11 juillet 2017, question n° 53 « Le classement des écoles en éducation prioritaire. À Abbeville, dans la Somme ».  (54)
Le 12 décembre 2017 « Les élèves du lycée Delambre, à Amiens, ont bloqué leur établissement ». (55)
Le 27 mars 2018, question N° 6818 « Le risque de fermeture du collège Guy Mareschal, situé en REP+, et de son internat de la réussite à Amiens ». (56)
Le 2 avril 2019, question n° 18303 « Le lundi 25 mars 2019, dans la Somme, c’était « journée morte » dans onze collèges ». (57)
Le 1er février 2021, « Monsieur le ministre de l’Education : avez-vous décidé d’en finir avec les Rep + ? ». (58)
Le 2 février 2022, « Cette fois c’est décidé, c’est la fin des REP + ? ». (59)
Le 4 octobre 2022, question n° 1824 « J’ai été arrêtée quatre mois et ensuite ils m’ont découvert un trop perçu de 997 euros. ». (60)
Le 7 février 2023, question n° 5349  « La prime REP+ pour les Accompagnantes d’Enfants en Situation de Handicap. ».  (61)
Le 21 février 2023, question N° 5732 « Les moyens alloués à 3 des 4 collèges classés REP + à Amiens. ». (62)

C’est fort bien, c’est beaucoup (et j’en ai peut-être oublié), et c’est bien plus que ne le font la plupart des députés.

Mais au-delà des fermetures de classes, au-delà de la question des moyens, au-delà de l’approche quantitative, il y manque une réflexion de fond sur le qualitatif.

Et aussi, il y manque la conscientisation – ou au moins un début timide de prise de conscience – de tout ce dont on ne parle pour ainsi dire jamais, ou, au mieux, que lorsque l’actualité du jour l’impose (63), et dont voici 50 exemples :
– le tabou du harcèlement moral hiérarchique ;
– le mobbing comme gestion courante du personnel ;
– la répression envers les enseignants pas assez malléables ;
– les commissions disciplinaires transformées en procès staliniens ;
– les Omerta liées au #PasdeVague ;
– les violences subies par les salariés : des forêts cachées par les arbres de celles vécues par les élèves ;
– les agressions sexuelles et le fléau de la promotion canapé ;
– la non-émergence du #MoiAussiEducationNationale (ou #metoo de l’Ecole publique et de l’Ecole privée) ;
– la loyauté dûe à l’institution scolaire, et ses revers ;
– le bidonnage systématique des commisions d’enquête administratives censées faire la lumière sur les dysfonctionnements structurels ;
– les lourdes insuffisances de l’Autonome de Solidarité Laïque ;
– l’impéritie crasseuse d’une part non négligeable des personnels de direction ;
– la francetélécomisation à bas bruit des enseignants ;
– l’effondrement du niveau scolaire ;
– la fausse « bienveillance« qui est une vraie maltraitance pour tous ;
– la difficulté à former de futurs citoyens réellement aptes à structurer une pensée rationnelle ;
– le mépris social de l’institution envers les élèves les plus défavorisés, trop souvent sacrifiés ;
– le manque de structures spécalisées ;
– les limites de l’inclusion sans moyens réels ;
– la précarisation des salariés ;
– leur paupérisation ;
– les disparités salariales en faveur des frotte-manches ;
– la caporalisation des agents ;
– les dérives de certains inspecteurs ;
– la substitution des professeurs par des « profs » et la transformation pas-à-pas des derniers vrais professeurs en « profs » ;
– l’éclatement des « groupes classes » ;
– les conséquences de la pédagogie par « projets » ;
– la mise en concurrence systématique des établissements et des enseignants ;
– l’abandon des notes au profit des compétences ;
– l’opacité et les aberrations de Parcoursup ;
– les 22 milliards d’ €uros alloués aux entreprises privées en 2023 sous couvert de « l’apprentissage » et la casse en parallèle des lycées professionnels et des lycées techniques ;
– le surfinancement de l’Ecole privée ;
– la haine envers les professeurs (ou « profbashing ») ;
– le statut de « sous-citoyen » imposé à la plupart des enseignants ;
– le tri social des élèves ;
– la place des écrans à l’École ;
– les injonctions hors-sol des pédagogos les plus excessifs ;
– la place de l’autorité et celle du savoir ;
– le recrutement par claquement de doigts (ou « job-datings ») de pseudo « profs » ;
– l’effondrement des exigences ;
– le pouvoir de nuisance accordé aux élèves et à leurs parents ;
– les parents cons sots mateurs d’Ecole (et tous ne le sont pas, naturellement) ;
– une École perçue (et souvent conçue) comme une garderie ;
– l’infantilisation du personnel par sa propre administration et sa propre hiérarchie ;
– les mille et un bâtons dans les roues qui freinent la transmission de savoirs solides ;
– le cumul de milliards d’ €uros ponctionnés par le très martial et militaire S.N.U. sur le budget de l’Éducation nationale ;
– l’étonnant fléchage local de certains fonds publics, y compris par des gestionnaires et des personnels de direction ;
– les contre-réformes qui peu-à-peu vident le métier de professeur de son sens ;
– l’invisibilisation par l’industrie médiatique de la plupart de ces questions ;
– les mécanismes insidieux du démantèlement de l’École publique ;
– etc. etc. etc. … sans même parler des questions parfois plus « techniques » liées au « pacte enseignant », aux « groupes de niveaux », ou au « choc des savoirs », qui sont certes trois éléments plus récents, mais qui répondent toujours à une même logique, décrite depuis très longtemps par quelques lanceurs d’alerte qu’on a eu tort de ne pas prendre plus au sérieux.

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        Et puis, en 2024, dans la foulée de l’appel du 18 juin – pardon ! – de l’appel du 26 mars, est mise en ligne une première vidéo (64), en date du 3 avril, bien faite, bien documentée, bien sourcée.
Mais ne portant que sur des chiffres.
Des chiffres bruts, des nombres, des statistiques, des graphiques, des tableaux, des pourcentages, des scores, des ratios, là où l’humain est au centre de tout.
Là où l’envie est au centre de tout : envie d’apprendre, envie de découvrir, envie de faire un effort d’un côté, envie d’offrir des cours denses et de de qualité de l’autre.
Une vidéo purement comptable. Froide. Mécanique.
Très bonne, dans ses objectifs. Nécessaire, sans doute. Mais tellement insuffisante !
Et pas seulement parce qu’incomplète. Un seul exemple : quid de la question des primes, attribuées à tous les fonctionnaires des trois corps, le plus souvent sans sujétion à des missions supplémentaires, ni à une évaluation des performances de l’agent ? Elles compensent le gel du point d’indice et la perte du pouvoir d’achat, chez tous les fonctionnaires… sauf pour les professeurs. (65)
Une vidéo qui tient néanmoins la route. C’est entendu.
Une vidéo en appelant d’autres. C’est d’accord.
Et la prochaine vidéo à venir contrebalancera nécessairement celle-là, donc sera pleine d’émotion et de bons sentiments. Ah, non… finalement… ça sera pas ça… il va y avoir des ajustements… de gros, gros, très gros ajustements. Comment ? Tout sera refondu ? Ah, oui, ça, si quelqu’un parle à François RUFFIN de son 02/20, de mes critères de notation, et de tout ce dont il passe superbement à côté depuis 2017 (voir entre autres les 50 points du paragraphe supra, en rouge (66), alors, sa vidéo suivante, qui va porter, je le cite, sur « les finalités de l’Ecole », ne sera pas celle initialement prévue (67).  Elle ne sera pas faite que de pleurs, de larmes, et d’émotion (68).  A découvrir bientôt : à suivre 😉

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          Car, justement, qu’a promis François RUFFIN, auprès de celles et de ceux qui ont accepté de témoigner ?
Il a promis à quelques uns de les contacter. Pour ma part, j’attends encore, mais cela je n’y reviens plus.
Il a promis publiquement, par exemple, de contacter une collègue, dont le témoignage l’a ému.
Témoignage que j’ai relayé ici-même, sur ce blog, le 30 mars 2024 (69) .
Témoignage d’une jeune professeur de Sciences Economiques et Sociales, qui s’est effondrée, brusquement, brisée à l’os, brutalisée insidieusement, victime d’un burn-out.

François a promis de la joindre. Fort bien.
Il pourra l’écouter, la consoler, la réconforter.
François RUFFIN va réconforter cette collègue brisée.
Il agira après-coup. En aval. Sur le tard.
Là où depuis huit années d’autres enseignantes, d’autres enseignants, lui proposent de réfléchir et d’agir avant. En amont. Assez tôt.
D’agir quand il est – quand il était – encore temps…

Combien d’enseignants ont mis fin à leurs jours, lors de ces huit dernières années ?
Combien ont craqué, combien ont perdu la vie, ou la raison, combien ont été écoeurés, combien ont été poussés à bout, combien ont renoncé, dans l’indifférence générale, indifférence de l’industrie médiatique et indifférence des élus et des responsables politiques de tous bords ?
Oui, l’Ecole est un impensé politique en France, et François RUFFIN n’est pas le seul à être passé « à côté ».
Mais il n’a aucune excuse. Aucune. Ou si peu.

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« Sale. Nul. Deux. »

Entendons-nous bien. François RUFFIN est honnête, sincère, et travailleur.
Et je suis certain que lorsqu’il aura vent demain de cette note piteuse, et s’il prend conscience – huit années après les premiers signaux d’alerte qu’on lui a adressés – de ce qui la justifie, alors il aura à coeur de mener la prochaine fois un travail digne de ses capacités, de son engagement, et de son rang.
Oui, en 2024, de nombreux salariés de l’Education nationale – pas seulement les A.E.S.H. – ont été « déclassés » et sont aussi des prolétaires (70) et des « Gertrude de 56 ans » et des « Alphonse qui se lève tôt le matin« .
Oui, François, ça vaut le coup de les défendre, elles aussi, eux aussi.

« Sale. Nul. Deux. »

Il n’est jamais trop tard pour bien faire, et cette très mauvaise note… pardon… cette note « légèrement insuffisante mais validant de nombreuses compétences en cours d’acquisition et de solides connaissances en bonne voie de consolidation » – restons « bienveillant » (71), c’est terriblement à la mode… – cette note de 02/20 donc, aura, espérons-le, comme vertu, de pousser François à se mettre sérieusement au travail (72)
C’est bel et bien parce que je l’aime bien, RUFFIN, que je ne triche pas sur sa note.
Et je ne doute pas que la prochaine évaluation sera meilleure. Au moins 18/20, comme d’habitude. Avec tout mon soutien. Avec ou sans mon « aide » (73)… 😉

Pierre-André DIONNET, le 23 avril 2024.

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(17) Sauf erreur de ma part, ou revirement de cet élu.

(18) et (19) Ils parlent de l’Ecole (1) François RUFFIN / « L’Ecole moule des cons sots mateurs, mais ne forme plus de citoyens ! » – Mais faites taire ce p’tit prof, bon sang ! (wordpress.com)

Ils parlent de l’Ecole (1) François RUFFIN / « L’Ecole moule des cons sots mateurs, mais ne forme plus de citoyens ! »

(20) Que François RUFFIN passe à côté de l’essentiel alors que je ne suis pas le seul à m’être donné la peine de lui avoir mâché une bonne partie de son travail, je n’en fais pas une obsession, loin de là. Mais j’ai à peu près tout essayé de ce qui est raisonnable. Allant jusqu’à lui envoyer en 2020 par la poste un exemplaire – puisqu’il aime la littérature – de Mon Oncle Oswald, de Roald DAHL, dont les premièrs pages sont très marrantes, accompagné d’une courte dédicace et d’une invitation à me joindre 15 minutes au téléphone, qu’on puisse discuter « Ecole ». Et je n’ai pas reçu de retour, ce qui ne ressemble pas à RUFFIN : sans doute le livre ne lui est-il pas parvenu.

(21) Comprendre : « plan de licenciement« , bien sûr. Novlangue ?
Novlangue — Wikipédia (wikipedia.org) : https://fr.wikipedia.org/wiki/Novlangue

(22) François Ruffin (La France insoumise) : « La psychiatrie est maltraitée en France » | Le Quotidien du Médecin (lequotidiendumedecin.fr) : 

https://www.lequotidiendumedecin.fr/actus-medicales/politique-de-sante/francois-ruffin-la-france-insoumise-la-psychiatrie-est-maltraitee-en-france

(23) Un député à l’hôpital psychiatrique François Ruffin – SensCritique :

https://www.senscritique.com/livre/Un_depute_a_l_hopital_psychiatrique/29108967

(24) Ils parlent de l’Ecole (2) François RUFFIN / « Je ne crois pas que l’Ecole peut tout résoudre […] Ils voudraient faire de l’Ecole un îlot [et que] les gamins soient extraits de ce monde alentour où on veut faire de toi un bon producteur, un bon consommateur, et pas trop un citoyen, quand même ! » – Mais faites taire ce p’tit prof, bon sang ! (wordpress.com)

Ils parlent de l’Ecole (2) François RUFFIN / « Je ne crois pas que l’Ecole peut tout résoudre […] Ils voudraient faire de l’Ecole un îlot [et que] les gamins soient extraits de ce monde alentour où on veut faire de toi un bon producteur, un bon consommateur, et pas trop un citoyen, quand même ! »

(25). Appel à témoignage ! – Avec Ruffin !

Appel !

(26) Le cahier N° 13 de l’OCDE: tout ce qui nous arrive était déjà écrit – Paperblog

https://www.paperblog.fr/6042658/le-cahier-n-13-de-l-ocde-tout-ce-qui-nous-arrive-etait-deja-ecrit/

(27) Léo WALTER n’a pas la notoriété de RUFFIN, mais il brille par ses interventions sur l’Ecole, qui oscillent systématiquement entre 18/20 et 20/20.
Peut-être François pourra-t-il se tourner vers lui, puisque depuis son appel du 26 mars, le sort des salariés de l’Ecole publique comme celui des élèves sont devenus pour lui un sincère et essentiel centre d’intérêt.

(28) Lycée Maurice-Ravel de Paris : menacé de mort, le proviseur a quitté ses fonctions (lemonde.fr) :

https://www.lemonde.fr/societe/article/2024/03/26/lycee-maurice-ravel-de-paris-menace-de-mort-le-proviseur-a-quitte-ses-fonctions_6224300_3224.html#:~:text=Le%20proviseur%20de%20la%20cit%C3%A9,l’Agence%20France%2DPresse.

(29) Adolescente agressée devant son collège à Montpellier : trois mineurs en garde à vue pour « tentative de meurtre » | Le Télégramme (letelegramme.fr) :

https://www.letelegramme.fr/faits-divers/adolescente-agressee-devant-son-college-a-montpellier-trois-mineurs-en-garde-a-vue-pour-tentative-de-meurtre-6557270.php

(30) Violences des jeunes : comment le sujet s’est imposé dans l’actualité | Le Télégramme (letelegramme.fr) :

https://www.letelegramme.fr/politique/violences-des-jeunes-comment-le-sujet-sest-impose-dans-lactualite-6567652.php

(31) Mort d’un adolescent en Essonne : quatre jeunes mis en examen pour assassinat | Le Télégramme (letelegramme.fr)

https://www.letelegramme.fr/faits-divers/mort-dun-adolescent-en-essonne-quatre-jeunes-mis-en-examen-pour-assassinat-6560160.php

(32) Drôme. Couteau dans le sac à dos, un collégien assure vouloir s’en prendre à son professeur avant d’être exclu | Actu Drôme :

https://actu.fr/auvergne-rhone-alpes/crest_26108/drome-couteau-dans-le-sac-a-dos-un-collegien-assure-vouloir-s-en-prendre-a-son-professeur-avant-d-etre-exclu_60878045.html

(33) Les cours perturbés à l’école Vertes-Rives de Montfavet après des violences en classe – France Bleu :

https://www.francebleu.fr/infos/education/les-cours-perturbes-a-l-ecole-vertes-rives-de-montfavet-apres-des-violences-en-classe-8838083

(34) La lycéenne mise en cause dans l’agression d’une enseignante à Orléans a été définitivement exclue de son établissement scolaire (francetvinfo.fr) :

https://www.francetvinfo.fr/faits-divers/justice-proces/la-lyceenne-mise-en-cause-dans-l-agression-d-une-enseignante-a-orleans-a-ete-definitivement-exclue-de-son-etablissement-scolaire_6448978.html

(35) Valence. Fusillade devant le portail d’une école alors que les enfants sont en classe : un blessé par balles (ledauphine.com) :

https://www.ledauphine.com/faits-divers-justice/2024/03/26/fusillade-a-l-arriere-d-une-ecole-a-valence-un-blesse-par-balles-et-les-ecoliers-sont-en-securite

(36) Montée des tensions dans cette école près de Rennes : les enseignants en grève, l’école fermée (ouest-france.fr) :

https://www.ouest-france.fr/bretagne/nouvoitou-35410/montee-des-tensions-dans-cette-ecole-pres-de-rennes-les-enseignants-en-greve-lecole-fermee-bc00cf86-ea7b-11ee-ba74-12897b706ed5#:~:text=R%C3%A9serv%C3%A9%20aux%20abonn%C3%A9s-,Mont%C3%A9e%20des%20tensions%20dans%20cette%20%C3%A9cole%20pr%C3%A8s%20de%20Rennes%20%3A%20les,unanimit%C3%A9%20%C2%BB%2C%20de%20faire%20gr%C3%A8ve.

(37) Échirolles: un point de deal se déplace devant une école maternelle après une opération « place nette » (bfmtv.com) :

https://www.bfmtv.com/police-justice/echirolles-un-point-de-deal-se-deplace-devant-une-ecole-maternelle-apres-une-operation-place-nette_AV-202403260066.html#:~:text=Le%20point%20de%20deal%20d,retrait%20ce%20lundi%2026%20mars.

(38) « Violences morales exercées par un professeur » : elle entame une grève de la faim devant le Rectorat de Montpellier – midilibre.fr :

https://www.midilibre.fr/2024/03/26/violences-morales-exercees-par-un-professeur-elle-entame-une-greve-de-la-faim-devant-le-rectorat-de-montpellier-11850583.php#:~:text=Une%20maman%20d’%C3%A9l%C3%A8ve%20a,%C3%A9t%C3%A9%20re%C3%A7ue%20par%20le%20Rectorat.

(39) Ain. Ce professeur de la Dombes publie une tribune de soutien à Mickaëlle Paty (leprogres.fr) :

https://www.leprogres.fr/education/2024/03/26/ce-professeur-de-la-dombes-publie-une-tribune-de-soutien-a-mickaelle-paty

(40) Un point de deal à côté d’une école à Firminy : « c’est le territoire des dealers » pour une maman d’élève – France Bleu :

https://www.francebleu.fr/infos/faits-divers-justice/un-point-de-deal-a-cote-d-une-ecole-a-firminy-c-est-le-territoire-des-dealers-pour-une-maman-d-eleve-5933878

(41) Un homme sème la panique dans la cour d’une école près de Deauville | Le Pays d’Auge (actu.fr) :

https://actu.fr/normandie/touques_14699/un-homme-seme-la-panique-dans-la-cour-dune-ecole-pres-de-deauville_60864460.html

(42) Tours : plus de 450 élèves confinés pour cause d’alerte intrusion au collège Ronsard, à Tours-Nord – France Bleu :

https://www.francebleu.fr/infos/faits-divers-justice/tours-plus-de-450-eleves-confines-pour-cause-d-alerte-intrusion-au-college-ronsard-a-tours-nord-5410608

(43) Saint-Étienne : un élève de 8 ans menace de poignarder sa maîtresse et des policiers (lefigaro.fr) :

https://www.lefigaro.fr/faits-divers/saint-etienne-un-eleve-de-8-ans-menace-de-poignarder-sa-maitresse-et-des-policiers-20240324

(44) Paris : une prof de philo du meilleur lycée de France sanctionnée pour les « imperfections » de ses cours | Actu Paris :

https://actu.fr/ile-de-france/paris_75056/paris-une-prof-de-philo-du-meilleur-lycee-de-france-sanctionnee-pour-les-imperfections-de-ses-cours_60858514.html

(45) Viols et pédophilie dans l’Education Nationale (31) « Violences sexuelles, omerta et chasse aux sorcières dans un lycée privé de Vincennes ». – Mais faites taire ce p’tit prof, bon sang ! (wordpress.com)

Viols et pédophilie dans l’Education Nationale (31) « Violences sexuelles, omerta et chasse aux sorcières dans un lycée privé de Vincennes ».

(46) « Pas De Vagues » : rencontre avec François Civil :

https://video.lefigaro.fr/madame/video/pas-de-vagues-rencontre-avec-francois-civil/

(47) Menace d’attentat : un collège du Gard évacué après un message reçu par des parents d’élèves sur Pronote – midilibre.fr

https://www.midilibre.fr/2024/03/26/les-eleves-du-college-du-mourion-a-villeneuve-les-avignon-evacues-apres-une-alerte-attentat-11850503.php

(48) Mobilisation des profs de la Seine-Saint-Denis : un mouvement populaire et parti pour durer – Libération (liberation.fr) :

https://www.liberation.fr/societe/education/mobilisation-des-profs-de-la-seine-saint-denis-un-mouvement-populaire-et-parti-pour-durer-20240422_7IF2RV7XSRFQFL2WCR5GEBOCCQ/

(49) Réunion tenue à Calonne-Ricouart, salle Caudron, 13 novembre 2017.

(50) Dans ce courrier destiné aux 17 députés insoumis, je soulignais entre autres en quoi la position hors-sol et nuisible pour les élèves de Danielle SIMONNET sur la baisse du niveau scolaire venait même heurter les propos… du ministre en exercice, lui-même ! Au micro de France Culture, le 11 novembre 2017, Jean-Michle BLANQUER admit du bout des lèvres : « Oui, le niveau de Français, le niveau de langage s’est affaissé« . Fonction ministérielle oblige, ces formules ont tout de l’euphémisme, les résultats des tests PISA, les indicateurs officiels, et les retours de terrain le confirment.

(51) Sauf erreur de ma part, Béatrice PINAT prit la place de Sabine RUBIN aux côtés de Paul VANNIER, lui même remplacé ensuite par Julien VANHEE.
Systématiquement, année après année, on me renvoya donc vers un duo de « spécialistes » du sujet… qui en 2024 (pas plus qu’avant), de son propre aveu, n’a toujours pas pris connaissance du matériau que je lui propose.
Bien que, de mo initiative, j’ai échangé avec eux au téléphone au printemps 2024, à ce jour ni Béatrice PINAT ni Julien VANHEE n’ont cru opportun de prendre connaissance d’au moins une partie de mes travaux et de mes propositions concrètes.
Difficile de mettre en débat et de trancher en faveur de ces idées, si elles restent invisibilisées au fil des années, on en conviendra.

(52) C’est quoi, la « francetélécomisation » des salariés de l’Education nationale ? L’immense majorité des enseignants la vit, mais très peu en ont conscience. Beaucoup sauraient la définir, en y réfléchissant bien, avec un peu de recul. Mais nous ne sommes qu’une poignée à employer cette expression dont – ma modestie dût-elle en souffrir – il faut bien dire que j’ai eu la primeur, il y a de nombreuses années.

(53) Question n°35944 – Assemblée nationale (assemblee-nationale.fr) :

https://questions.assemblee-nationale.fr/q15/15-35944QE.htm

(54) François Ruffin : Question N° 53 au Ministère de l’éducation nationale – NosDéputés.fr (nosdeputes.fr) :

https://questions.assemblee-nationale.fr/q15/15-53QE.htm

(55) Lycée Delambre : ma question au Ministre de l’Éducation nationale (francoisruffin.fr) :

https://francoisruffin.fr/lycee-delambre-question-ministre-education-nationale/

(56) François Ruffin : Question N° 6818 au Ministère de l’éducation nationale – NosDéputés.fr (nosdeputes.fr):

https://2017-2022.nosdeputes.fr/15/question/QE/6818

(57) François Ruffin : Question N° 18303 au Ministère de l’éducation nationale – NosDéputés.fr (nosdeputes.fr) :

https://questions.assemblee-nationale.fr/q15/15-18303QE.htm

(58) Monsieur le ministre de l’Education : avez-vous décidé d’en finir avec les Rep + ? – François Ruffin (francoisruffin.fr) :

https://francoisruffin.fr/blanquer-rep-collegue/

(59) Cette fois c’est décidé, c’est la fin des REP+ ? – François Ruffin (francoisruffin.fr) :

https://francoisruffin.fr/rep-fin/

(60) François Ruffin : Question N° 1824 au Ministère de l’éducation nationale – NosDéputés.fr (nosdeputes.fr) :

https://www.nosdeputes.fr/16/question/QE/1824

(61) François Ruffin : Question N° 5349 au Ministère de l’éducation nationale – NosDéputés.fr (nosdeputes.fr) :

https://www.nosdeputes.fr/16/question/QE/5349

(62) Question n°5732 – Assemblée nationale (assemblee-nationale.fr) :

https://questions.assemblee-nationale.fr/q16/16-5732QE.htm

(63) Quand l’actualité impose un de ces thèmes (la plupart sont totalement occultés de l’industrie médiatique), il n’est pas rare qu’on en parle mal, ou très mal.
La réflexion de fond, à froid, réellement structurée et rationnelle, se marie mal avec les impératifs des châines d’information en continu, qui jouent d’abord sur l’émotion, sur l’irrationnel, et sur les bas instincts.

(64) L’école va mal, je vous explique pourquoi – François Ruffin (francoisruffin.fr) :

https://francoisruffin.fr/ecole-va-mal-je-vous-explique-pourquoi/

(65) Personne n’a soufflé cela à l’oreille de François RUFFIN ? Rien d’étonnant : il est surtout « conseillé » par des syndicalistes qui historiquement sont passés à côté de cette question cruciale – comme de mille autres questions essentielles – et qui n’osent pas reconnaître que leur propre base aujourd’hui leur « demande des comptes », sur ce problème de l’absence de primes. Certes, celles-ci ont ce défaut majeur de ne pas être comptabilisées dans le calcul de la retraite, mais quand l’heure de la retraite arrive, et qu’on a déjà perçu 150 000 € de primes, on ne voit pas arriver les choses de la même façon que le professeur qui lui s’est fait rouler dans la farine durant toute sa carrière.

(66) En dehors peut-être de la paupérisation et de la précarisation des salariés de l’Education nationale – quoi que traitées à la marge – est-ce qu’on peut affirmer que François RUFFIN n’a jamais abordé en leur donnant leur juste place aucun des 50 points de ce paragraphe, entre juin 2017 et le 25 février 2024 ? Je crains bien que oui…
Il ne tient qu’à lui de réparer et de compenser ces oublis.

(67) Bon, là, je m’avance beaucoup, et ce paragraphe spéculant sur la prochaine vidéo du député d’Amiens n’est pas à prendre au premier degré. L’ironie n’est pas totalement absente de ce billet de blog.
Il suffit que l’intermédiaire entre le député RUFFIN et mon blog soit fait de bois brut, et soit de la trempe d’une Danielle SIMONNET ne reconnaissant jamais ni ses erreurs, ni ses fautes, pour que la ou les prochaines vidéos ne bougent pas d’un iota.
Et il suffit de pomper une partie de ce que j’expose ici sans jamais me faire le moindre « remerciement », pour que ça passe crème auprès de tout un chacun.
D’où l’intérêt, malgré tout, d’avoir fixé ici l’état des lieux, maintenant, fin avril 2024.
On pourra, demain, mesurer les marges d’évolution du discours de ce député et de ses pairs, sur tout ce qui touche à l’École.

(68) Preuve ultime que je ne veux que du bien à ce député, j’aurais pu attendre qu’il sorte sa deuxième vidéo sur l’École, et y pointer tout ce qui n’y est pas à la hauteur… Et pas seulement l’emploi systématique du diminutif « prof » en lieu et place du terme « professeur ». « Prof » et « professeu »r, non, ce n’est pas la même chose, et dans un texte (resté pour le moment inédit) datant de 2020, je précisais ceci.
« Une des choses qui différencie ces deux mots, c’est leur longueur, le nombre de leurs syllabes. « Prof » : une seule syllabe. « Pro-fes-seur » : trois syllabes. Et je ne compte pas la quatrième syllabe, quasi muette, du féminin « professeure ». 1 syllabe d’un côté. 3 de l’autre. Un, contre trois. Ce qui signifie, trois fois moins de place, dans l’espace sonore. Trois fois moins de place, graphiquement, sur une feuille. Trois fois moins de place, donc trois fois moins d’importance, dans les conversations, dans les coeurs, dans les esprits. Mais aussi… trois fois moins de salaire.
D’ailleurs, le surgissement et l’emploi (vite considéré comme tout à fait « normal ») du terme « prof » dans les médias et chez les politiques « coïncide » temporellement avec l’affaissement de leur pouvoir d’achat, à la fin des années 1980″.
Comment à la fois pointer du doigt le « sous-salariat » des enseignants (« les profs sont sous-payés » 7’10 : vidéo cf note (50)), comment démontrer, chiffres à l’appui, que nous sommes trois fois moins payés que nous devrions l’être… tout en employant – donc en promouvant – ce diminutif qui normalise cet état de fait pourtant scandaleux ?

(69) Violences envers les salariés de l’Education nationale : combien de victimes ? (19) Le témoignage de Mioumi, enseignante certifiée de Sciences Economiques et Sociales. – Mais faites taire ce p’tit prof, bon sang ! (wordpress.com)

Violences envers les salariés de l’Education nationale : combien de victimes ? (19) Le témoignage de Mioumi, enseignante certifiée de Sciences Economiques et Sociales.

(70)  Définition de PROLÉTAIRE (cnrtl.fr) : https://www.cnrtl.fr/definition/prol%C3%A9taire

(71) Sur la fausse bienveillance voir ici :

Cette « bienveillance » qui fait des dégâts sur les enfants… (1)

Ici :

Cette « bienveillance » qui fait des dégâts sur les enfants… (2) « École : quand la « bienveillance » devient complaisance  » : l’éclairage d’Antoine DESJARDINS.

Ici :

Cette « bienveillance » qui fait des dégâts sur les enfants… (3) Comment la « bienveillance » détruit l’apprentissage en « fabriquant » des apprentis qui ne savent pas compter jusque 20 (authentique !) et dont les entreprises ne veulent pas.

Ici :

Quand François RUFFIN rend sa copie sur l’Ecole. (2) 02/20. « Sale. Nul. Deux. » En attendant au moins 18/20 la prochaine fois. 😉  /// Deuxième partie.

Cette « bienveillance » qui fait des dégâts sur les enfants… (4) Comment l’humour du Groland fait tomber le masque du debarbieurisme.

Et encore ici :

Cette « bienveillance » qui fait des dégâts sur les enfants… (5) Comment l’humour de FABCARO nous rappelle que l’effondrement du niveau scolaire n’est pas un mythe « décliniste ».

Et ici :

Cette « bienveillance » qui fait des dégâts sur les enfants… (13) Comment l’humour du Groland montre les dégâts de la fausse « bienveillance » mieux que beaucoup pourraient le faire.

Et là :

Cette « bienveillance » qui fait des dégâts sur les enfants… (15) Trois dessins valent parfois mieux qu’un long discours…

(72) Ce 02/20 poussera peut-être François à se mettre au travail sérieusement sur l’École, mais aussi à s’informer peut-être ailleurs qu’auprès de « profs » (51) à la retraite ou déchargés de cours, sclérosés ou idéologisés donc trop souvent déconnectés de pans entiers du réel. Des « profs » sans doute pleins de bonne volonté, mais des « profs » singulièrement dépassés et hors-sol ?

(73) Avec tout mon soutien, oui. Avec ou sans mon aide « directe », cela ne dépend que de lui. 😉


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Une réflexion au sujet de « Quand François RUFFIN rend sa copie sur l’Ecole. (3) 02/20. « Sale. Nul. Deux. » En attendant au moins 18/20 la prochaine fois. ;-)  /// Troisième partie. »

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