Harcèlement hiérarchique : le grand Déni de l’Education Nationale (10) La CGT-FERC en pointe de la lutte contre le harcèlement sexuel.

Contre le harcèlement hiérarchique la CGT FERC est sans doute un des rares syndicats enseignants à agir réellement, là où d’autres instances se payent de mots et laissent faire. Un communiqué diffusé il y a moins d’une heure par la CGT FERC vient le rappeler.

Reste à agir concrètement de façon plus efficace et plus visible, pas seulement en matière de harcèlement sexuel mais aussi et surtout en matière de harcèlement hiérarchique moral et d’abus de pouvoir banalisés. Dans les lycées. Dans les collèges. Dans les écoles. Là où pour le moment rien ne bouge vraiment.

La violence – les violences – exercée par certains proviseurs, certaines principales adjointes, certaines directrices d’école reste en 2018 un sujet tabou, et les harceleurs bénéficient, dans les faits, d’une indulgence et d’une impunité absolues. L’administration de l’Education Nationale ferme les yeux. Les procureurs et les juges ont mieux à faire qu’à demander des comptes aux Zoubinards. Les syndicats enseignants peinent à traduire concrètement les bonnes intentions, qui du reste sont très rarement affichées (raison de plus pour relayer le communiqué ci-dessous 😉 ).    

Pierre-André DIONNET 

 

*********************************************************************

*********************************************************************

Ci-dessous, communiqué de la CGT FERC, 20 juin 2018.

http://www.ferc-cgt.org/communique-lutte-contre-le-harcelement-sexuel-une-sanction-exemplaire-qui-doit

*********************************************************************

*********************************************************************

 

Voir cette Infolettre dans votre navigateur.

Communiqué – Lutte contre le harcèlement sexuel : une sanction exemplaire qui doit en appeler d’autres !

La CGT FERC Sup se félicite d’une toute récente décision (voir en annexe) de la section disciplinaire de l’université Lyon 2 qui a reconnu le harcèlement sexuel et l’emprise exercés par un directeur de thèse sur une doctorante.

La sanction prononcée est de 12 mois d’interdiction d’exercer toute fonction d’enseignement et de recherche, avec privation du salaire. Décision qui met en évidence des situations d’abus de pouvoir.

Cette décision est exemplaire, en comparaison aux nombreux dysfonctionnements des procédures disciplinaires.

Les faits se sont déroulés dans un laboratoire de recherche (UMR) hébergé par l’ENS Lyon, mais l’enseignant-chercheur et la victime relèvent de l’université Lyon 2.

L’Union Nationale CGT FERC Sup salue le courage de la victime, le soutien inconditionnel des doctorants qui l’entouraient, mais aussi l’accompagnement et les conseils tout au long de la procédure du syndicat CGT FERC Sup de l’ENS Lyon, dont les mandatés au CHSCT avaient parallèlement déposé un droit d’alerte qui était resté lettre morte, contrairement à l’obligation d’enquête qui pesait sur la direction de l’ENS Lyon.

La CGT FERC Sup se mobilise pour que cessent ces violences sexuelles dans les établissements d’enseignement supérieur et de recherche (ESR) et qu’enfin nos chefs d’établissements prennent les mesures qui s’imposent dans l’organisation du travail. Nous rappelons aux employeurs publics leur obligation de protection des agents et des usagers de leurs établissements. (Voir la Directive européenne du 12 juin 1989 et plus précisément les prescriptions faites dans la circulaire du 9 mars 2018 relative à la lutte contre les violences sexuelles et sexistes dans la fonction publique)

Montreuil, le 20 juin 2018


En savoir plus sur Mais faites taire ce p'tit prof, bon sang !

Abonnez-vous pour recevoir les derniers articles par e-mail.

Laisser un commentaire