Harcèlement hiérarchique : le grand Déni de l’Education Nationale (14) Hommage à Monsieur Jean WILLOT, le mardi 26 mars à 10h00, dans tous les établissements scolaires de France.

Notre collègue Monsieur Jean WILLOT, enseignant en classe de C.P. à l’Ecole Flammarion d’Eaubonne, dans le Val d’Oise, a été injustement accusé, sali, traîné dans la fange ; puis convoqué sans aucun ménagement par son administration et sommé de s’expliquer suite aux divagations haineuses d’une mère d’élève. Son décès tragique n’a visiblement que peu ému les responsables administratifs et les responsables politiques faisant le lit, en 2019, de la toute puissance des enfants et de leurs parents, et de la mise en danger récurrente du personnel de l’Education Nationale.    

Ce mardi 26 mars 2019, à 10h00, une minute de silence pourra être observée, avec ou sans l’accord de notre hiérarchie, dans tous les établissements scolaires, en mémoire de Monsieur Jean WILLOT et en soutien à sa famille.

Pierre-André DIONNET

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Ci-dessous, article de Antoine GUITENY et Frédéric NAIZOT, Le Parisien, 21 mars 2019.

http://www.leparisien.fr/val-d-oise-95/suicide-d-un-professeur-a-eaubonne-c-etait-un-enseignant-en-or-21-03-2019-8036931.php

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Suicide d’un professeur dans le Val-d’Oise : «C’était un enseignant en or»

Île-de-France & Oise>Val-d’Oise|Antoine Guitteny et Frédéric Naizot| 21 mars 2019, 17h15 | MAJ : 21 mars 2019, 19h55 |14
Eaubonne, ce jeudi. La victime était professeur à l’école Flammarion. LP/Antoine Guitteny

L’émotion était encore vive, ce jeudi, à Eaubonne, quelques jours après le suicide d’un enseignant de l’école Flammarion. Celui-ci était visé par la plainte d’une mère l’accusant de violences sur son fils de 6 ans.

« C’était un homme bon. Un bon professeur, respectable, poli, attentionné. Chaque jour, il était l’un des seuls à traverser la route pour venir nous saluer, il avait toujours un petit mot gentil pour nous, pour nos enfants. On le connaissait depuis toujours… » Pour cette mère de famille, parent d’élève, et pour beaucoup d’autres à Eaubonne, la disparition tragique de Jean Willot, 57 ans, ne passe toujours pas.

L’enseignant, dont les funérailles avaient lieu ce jeudi à Montlignon, avait mis fin à ses jours vendredi dernier, après avoir appris qu’une plainte avait été déposée contre lui par une mère de famille. Elle dénonçait des violences que l’enseignant aurait exercées, quelques jours plus tôt, sur son fils de 6 ans, scolarisé en CP, dans la classe de Jean Willot. Selon nos informations, ces violences présumées auraient été très légères, les traces constatées se limitant à une griffure dans le dos. Affecté, Jean Willot, qui menait jusqu’alors une carrière sans tache, n’a pas supporté ces accusations.

Des habitants révoltés

À l’origine de cette affaire, un incident banal. D’après les éléments de la plaintes, mardi 12 mars, l’enseignant aurait demandé à un élève de ne pas rester assis sur une marche d’escalier. Ce dernier aurait refusé et le professeur de le prendre par le bras pour lui faire descendre les marches. Ce que conteste la famille Willot, qui parle d’une simple punition sans rapport physique. Le lendemain, la mère de l’élève déposait plainte pour violences aggravées. Jeudi 13 mars, Jean Willot apprenait l’existence de cette plainte par la direction de l’école, et sa convocation prochaine par l’inspection académique du Val-d’Oise. Le lendemain, il mettait fin à ses jours en forêt de Montmorency. Dans un mot laissé à l’intention de ses proches, il confiait ne pas supporter les accusations pour justifier son geste.

Depuis, parents d’élèves, enseignants, et simples habitants d’Eaubonne, leur maire (LR), Grégoire Dublineau en tête, s’insurgent contre cette plainte. « C’est inadmissible, intolérable. Il faut retrouver le sens du respect dans ce pays, celui de nos institutions. Les enseignants sont particulièrement exposés. Cette contestation, pour un oui pour un non, me révolte », réagissait le maire dans nos colonnes.

Une marche blanche pourrait être organisée

Contactée par la mère de famille dès l’incident survenu le 12 mars dernier, Zineb Bentabet, représentante de l’association de parents d’élèves indépendants (APEI) à l’école Flammarion, est ébranlée par cette histoire : « Cette maman est venue nous voir pour parler de cet incident et nous demander conseil, explique-t-elle. On lui a dit d’aller en parler avec la direction de l’école et avec M. Willot. Je ne sais pas ce qu’il s’est passé ensuite… C’est un incident tellement banal. Chaque famille réagit différemment, elle dit qu’elle protégeait son enfant, mais je ne comprends vraiment pas. » Et de préciser. « On compatit avec la douleur de sa famille. C’était un enseignant vraiment génial. Il aimait transmettre son savoir, il était à l’écoute des enfants, mais aussi des parents. L’école a perdu un enseignant en or. C’était quelqu’un de formidable. Personne ne pourra vous dire le contraire. »

Selon plusieurs sources, syndicales et parentales, une marche blanche pourrait être organisée prochainement « seulement si la famille est d’accord ». Ce que confirme Zineb Bentabet : « On en parle beaucoup. Je crois que c’est important pour tout le monde. On en parle dans toute la ville, l’émotion est encore vive. »

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Ci-dessus, article de Antoine GUITENY et Frédéric NAIZOT, Le Parisien, 21 mars 2019.

http://www.leparisien.fr/val-d-oise-95/suicide-d-un-professeur-a-eaubonne-c-etait-un-enseignant-en-or-21-03-2019-8036931.php

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